Une organisation italienne alerte sur les "polytraumatismes" des migrants
Des symptômes physiques et psychologiques "interconnectés ". L’organisation italienne Médecins pour les droits de l’homme (Medu) publie aujourd’hui un rapport sur la santé des Migrants qui arrivent en Italie. Tous ou presque présente un "polytraumatisme ", qu’il soit visible, ou non.
A LIRE AUSSI ►►►Centre d'accueil pour migrants : "Quand les nouveaux arrivent, ils toussent, ils sont faibles"
Ils ont mené leur enquête sur plusieurs mois en Sicile, auprès d’une centaine de demandeurs d’asile originaires d’Afrique de l’Ouest, et à Rome, auprès de 400 Erythréens installés dans des camps informels.
Enfermés, battus et torturés en Libye
Seuls 35% d’entre eux ne présentent aucune cicatrice. Parmi les premiers, en Sicile, la moitié ont vu leur compagnon de route, leur proche, mourir dans le désert ou en prison, tué par des trafiquants ou geôliers, paniquer et se jeter à la mer…En moyenne, leur voyage dure 22 mois, 16 mois pour les seconds, à Rome. Le pire ? La traversée du désert et la Libye, où beaucoup racontent avoir été privés d'eau, battus, enfermés et torturés.
A LIRE AUSSI ►►►Italie : 14 migrants morts et plus de 500 repêchés au large de la Libye.
Ces traumatismes s’ajoutent aux conflits, persécutions ou violences vécus dans leur pays d’origine et qu’ils fuient. "Le système d'accueil en Italie et en Europe doit prendre en considération le fait que la vulnérabilité ressentie par les demandeurs d'asile tout au long de leur voyage ne s'efface pas à leur arrivée ", a insisté le Medu. L'organisation demande de limiter la taille des structures d'accueil à 50-80 personnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.