Cet article date de plus d'onze ans.

Une marée humaine contre l'austérité et la corruption à Madrid

Dse dizaines de milliers de personnes ont envahi la capitale espagnole samedi. Francetv info détaille les revendication des manifestants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le square Neptune, à Madrid, envahi par des dizaines de milliers de manifestants espagnols le 23 février 2013. (BORJA SANCHEZ-TRILLO / AFP)

Enseignants en vert, médecins et infirmières en blanc, mouvements féministes en violet, écologistes, groupes de la mouvance des "indignés" ou mineurs du nord de l'Espagne en noir... Une "marée citoyenne" multicolore de dizaines de milliers de personnes a envahi Madrid samedi 23 février, jour anniversaire de la tentative de coup d'Etat qui avait terrifié la jeune démocratie espagnole, le 23 février 1981. Francetv info détaille les revendication des manifestants.

La politique d'austérité

"Démission", a hurlé la foule, dans une marée de pancartes blanches portant un seul mot, "NO", frappées d'une paire de ciseaux, symbole des coupes budgétaires. "Rajoy, pars", "Dictature des banques, NON", ont réclamé d'autres pancartes tandis qu'un groupe de pompiers, parmi les manifestants, a contenu la foule le long du barrage de police protégeant le Congrès des députés. 

Dans les rues de Madrid (Espagne) le 23 février 2013. (CESAR MANSO / AFP)

La politique d'austérité menée depuis un an par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, visant à récupérer 150 milliards d'euros d'ici à 2014. Alors que tous les clignotants sociaux sont au rouge, que le pays en récession affiche un chômage de 26%, le ras-le-bol est accentué par l'aide européenne de plus de 41 milliards d'euros accordée aux banques, une injustice pour beaucoup d'Espagnols.

Les affaires de corruption

Elles éclaboussent les grandes institutions du pays renforcent encore le malaise. La monarchie, jusque-là réputée intouchable, se retrouve prise dans la tourmente d'un scandale sans précédent : le gendre du roi a été interrogé samedi par un juge des Baléares dans une enquête sur le détournement de millions d'euros d'argent public.

"S'il n'y a pas de justice pour le peuple, il n'y aura pas de paix pour le gouvernement". A Madrid, le 23 février 2013. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

Au point que la Maison royale a dû publier un démenti vendredi face à des rumeurs sur une éventuelle abdication du roi, âgé de 75 ans. En janvier, c'est le nom de Mariano Rajoy qui était apparu dans une liste, publiée par le quotidien El Pais, de bénéficiaires présumés de paiements occultes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.