Un suspect proche des milieux d’extrême droite et hostile à l’islam
Ce sont les éléments postés sur internet par le suspect qui ont d'abord permis de dresser un premier portrait de cet homme, Norvégien "de souche", pour reprendre les termes des policiers.
Sur son profil sur Facebook, cet homme de 32 ans, à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme "conservateur", "chrétien", célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que "World of Warcraft" et "Modern Warfare 2". Sa page Facebook semble avoir été bloquée tard vendredi soir.
Et sur son compte Twitter, il n'a posté qu'un seul message. C’était le 17 juillet dernier. Il citait le philosophe anglais John Stuart Mill: "Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n'ont que des intérêts" .
Un ami cité par le quotidien norvégien Verdens Gang affirme aussi que le suspect a adhéré aux thèses d'extrême droite à l'approche de ses 30 ans. Dans des débats sur internet, il exprimait des opinions fortement nationalistes et il s'opposait vivement à l'idée selon laquelle des personnes de cultures différentes peuvent vivre côte à côte.
Un "fondamentaliste chrétien", selon la police
Arrêté hier soir peu après la fusillade, le tireur présumé a été inculpé ce matin pour cette tuerie, qui a fait au moins 84 morts, mais aussi pour
l'attentat à la bombe commis un peu plus tôt dans la capitale
norvégienne. L'homme avait acheté 6 tonnes d'engrais début mai dans le cadre de ses activités professionnelles a indiqué une centrale d'achat agricole. La police norvégienne n'exclue pas cependant de nouvelles arrestations.
_ Et après avoir eux aussi scrutés ses activités sur internet, les enquêteurs le présentent comme un tenant du fondamentalisme chrétien.
Un tireur déguisé en policier
D'après les médias norvégiens, cet homme s'appelle Anders
Behring Breivik. Mais la police refuse de confirmer l’information.
Le suspect avait plusieurs armes enregistrées en son nom.
Et selon notre envoyée spéciale à Oslo, il était déguisé en policier lorsqu’il a tiré hier sur des jeunes partisans du Parti travailliste réunis pour un camp d'été sur l'île d'Utoya, à une trentaine de kilomètres d’Oslo. Il aurait convaincu les adolescents de le suivre, avant de leur tirer dessus. Ce qui expliquerait le bilan extrêmement lourd, encore revue à la hausse en milieu de matinée, d'au moins 84 moins (91 au total, avec les 7 personnes tuées dans l'explosion d'une bombe dans le centre d'Oslo.
Des témoins ont raconté que cet homme tirait au hasard tout
en progressant sur la petite île boisés. Pour échapper au tueur, de nombreux jeunes paniqués ont fuient dans les bois ou ont plongé dans le lac.
_ Dans la nuit, des bateaux aidés par des hélicoptères ont
cherché des survivants dans les eaux ou sur les rives du lac,
balayées par la lumière de projecteurs.
Attention, certaines images peuvent choquer. Images de corps après la fusillade sur lîle d'Utøya.
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