Un rapport s'inquiète de l'émergence de nouvelles drogues de synthèse en France et en Europe
Les Européens "plébiscitent" toujours autant le cannabis, qui est resté en 2012 la première drogue illicite consommée sur le continent. Quelque trois millions d'Européens déclarent en fumer quotidiennement ; les deux tiers ont entre 15 et 34 ans.
En Europe, la France reste l'un des pays où le nombre de consommateurs réguliers - 1,2 million en 2012 selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies - est le plus élevé. Elle est même la première dans l'Union européenne, dans la catégorie des 15-16 ans.
Le rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), basé à Lisbonne, note également une tendance lourde. Les Européens préfèrent de plus en plus l'herbe à la résine de cannabis (importée majoritairement du Maroc) ; une herbe qui se cultive de plus en plus "localement".
La cocaïne, plus disponible
Derrière le cannabis, la cocaïne est la deuxième drogue la plus consommée en Europe, avec 2,5 millions de consommateurs dans l'année - 400.000 en France. Principalement concernés, certains pays de l'Europe de l'Ouest.
Le rapport note que, durant les années 2000, le pourcentage de consommateurs dans l'année a quadruplé ; le fait d'une plus grande disponibilité du produit, et notamment de la baisse relative du prix de la cocaïne.
De nouveaux produits de synthèse
Tendance lourde mise en évidence par le rapport de l'OEDT : l'apparition de nouvelles substances psychoactives de synthèse, 73 identifiées en 2012 (contre 49 en 2011). Ces produits, dont plus de 25 % sont des produits chimiques "peu connus ou plus obscurs ", se trouvent souvent en vente sur Internet, pour des prix plus attractifs. Ces substances concurrencent semble-t-il les drogues plus traditionnelles, comme la cocaïne.
En France, l'usage de cachets d'ecstasy est en perte de vitesse, au profit de stimulants sous forme de poudre, de type MDMA.
Enfin, le rapport de l'OEDT affirme que 6.500 décès par surdose ont été déclarés en 2011 en Europe - dont 400 en France, un chiffre en hausse - en majorité pour des consommations d'opiacés, notamment l'héroïne. Un chiffre vraisemblablement sous-estimé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.