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Un ancien chef présumé de l'ETA meurt à Paris

Javier Lopez Peña, dit "Thierry", était partisan d'une ligne dure au sein de l'organisation séparatiste basque. L'Espagne le soupçonne notamment d'un attentat et d'un assassinat. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Javier Lopez Peña, le 21 mai 2008, lors de son arrestation à Bordeaux. (PATRICK BERNARD / AFP)

En 2008, à l'époque de son arrestation à Bordeaux, il était considéré comme le chef de l'organisation séparatiste basque ETA. Javier Lopez Peña, dit "Thierry", 54 ans, est mort dans la nuit de vendredi à samedi 30 mars, à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Incarcéré à Fleury-Mérogis, il avait été hospitalisé, le 11 mars, à Corbeil-Essonnes, puis transféré à la Pitié-Salpêtrière, où il a été victime d'un AVC, mercredi.

Ce vétéran de l'organisation indépendantiste basque, au sein de laquelle il avait joué un rôle actif depuis le début des années 1980, était considéré en 2008 par Madrid comme "la personne qui a le plus de poids" au sein de l'ETA, où il aurait été le partisan d'une ligne dure.

Soupçonné d'un attentat et d'un assassinat

Il aurait pris la direction de l'organisation armée en 2006, pendant les négociations manquées de l'ETA avec le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Zapatero, auxquelles il aurait personnellement participé. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir torpillé le "processus de paix", notamment en commanditant l'attentat spectaculaire de décembre 2006 à l'aéroport de Madrid (2 morts).

La police espagnole le soupçonnait également d'avoir notamment ordonné l'assassinat d'un ex-élu municipal socialiste basque, Isais Carrasco, abattu de sang-froid en mars 2008, deux jours avant les élections législatives espagnoles.

Le 20 octobre 2011, l'ETA, classée "terroriste" par l'Union européenne et les Etats-Unis, a annoncé qu'elle renonçait à la violence après plus de 40 ans de lutte armée. Elle est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes au cours de cette période.

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