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Ukraine : Poutine accepte un "dialogue politique"

REVIVEZ LA JOURNEE | Intense activité diplomatique autour de la crise en Ukraine et en Crimée. Alors que Kiev a placé son armée en état d'alerte, depuis que le Parlement russe a fait voter l'autorisation d'envoyer des forces, Européens et Américains se mobilisent pour faire baisser la température. Tous les dirigeants ont appelé Vladimir Poutine et menacent la Russie d'isolement. Dimanche soir Angela Merkel annonce que Vladimir Poutine a accepté une "mission de dialogue".
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8min
  (Przemyk Wierzchowski Reuters)

22h31 :  Le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rendra mardi à Kiev, afin d'afficher le soutien politique et économique de Washington aux nouvelles autorités ukrainiennes, a déclaré dimanche un haut responsable américain.

21h26 : La chancelière allemande Angela Merkel indique que Vladimir Poutine a accepté un "groupe de contact " pour "entamer un dialogue ". "Le président Poutine a accepté la proposition de la chancelière d'établir  *immédiatement une mission d'enquête ainsi qu'un groupe de contact, éventuellement sous la direction de l'OSCE ">  

18h17 :  Le commandant en chef de la marine ukrainienne, l'amiral Denis Berezovski, annonce qu'il prête allégeance aux autorités pro-russes de Crimée, au cours d'une conférence de presse à l'état-major de la flotte russe à Sébastopol. Il avait été nommé vendredi à la tête de la marine ukrainienne par le président par intérim Olexandre Tourtchinov. Les nouvelles autorités de Kiev ont engagé dimanche des poursuites pour haute trahison à son encontre.

18h : "La plupart des QG et casernes de la péninsule a été attaquée aujourd'hui ", décrit l'envoyée spéciale de France Info en Crimée.

16h12 : Des manifestations semblent se dérouler dans plusieurs villes d'Ukraine, contre la présence russe.

16h00 : De nombreux témoins font état de soldats masqués, des commandos qui ne portent pas d'insigne, alors qui sont-ils ? Sur France Info, Isabelle Facon avance quelques éléments, elle est spécialiste de la Russie et membre de la Fondation pour la recherche stratégique. "Cela relève très certainement d'une stratégie de la confusion et du brouillard. Il y a très certainement de la part des Russes un soucis de dramatiser, ce qui serait en accord avec les tactiques russes traditionnelles ", explique-t-elle.

15h39 :  L'Ukraine indique qu'elle demandera de l'aide à d'autres pays si la Russie continue d'accroître ses activités militaires. "Si l'aggravation se poursuit, alors que les troupes russes  augmentent leur nombre d'heure en heure, nous allons naturellement demander un soutien militaire et d'autres formes  de soutien ", a indiqué l'ambassadeur ukrainien des Affaires étrangères à l'Onu.

15h30 :  France Info a joint Renaud Girard, l'envoyé spécial du Figaro qui se trouve actuellement à Perevalne, où une base militaire ukrainienne est encerclée par l'armée russe. "Nous n'avons jamais vu jusqu'à présent un tel déploiement de l'armée russe : il y a 25 véhicules de transports de troupes, 30 à 40 soldats chacun. Les soldats ukrainiens sont derrière leur grille, le drapeau ukrainien continue de flotter. Ce qui est important c'est que les chargeurs ne sont pas engagés dans les fusils à lunette et les kalachnikov, donc on n'est pas dans une posture où on va se faire la guerre, où le sang va couler ". 

15h14 : Berlin met également Moscou en garde, contre une nouvelle division de l'Europe. "Nous sommes sur la voie très périlleuse qui conduit à une aggravation de  la tension. Une inversion est encore possible. Une nouvelle division de  l'Europe peut encore être évitée ", indique le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

15h00 :  Le secrétaire d'Etat américain John Kerry met fermement en garde la Russie sur le risque de perdre sa place au sein du G8 si Moscou poursuit son incursion militaire en Crimée. Le président Vladimir Poutine "pourrait ne pas avoir de (sommet du) G8 à  Sotchi, il pourrait même ne pas rester au sein du G8 si cela continue ", a prévenu John Kerry sur la télévision américaine NBC.

14h50 : A Kiev, le Parlement ukrainien est sur le point de voter une augmentation des crédits militaires. Mais les parlementaires et le gouvernement assurent que l'Ukraine ne tirera pas un coup de feu pour ne pas donner un prétexte à la Russie. Ils soulignent aussi qu'il s'agit d'une crise qui viole plusieurs traités internationaux. Tous inisitent sur une implication de la communauté internationale.

14h22 : Les unités militaires ukrainiennes en Crimée sont bloquées dans leurs bases : un millier de soldats présumés russes, mais qui ne portent pas de signe de reconnaissance, bloquent ainsi la 36e brigade de gardes-côtes à Perevalne, près de Simféropol. "Il y a risque d'assaut ", indique le ministère urkrainien de la Défense.


14h00 :
La République Tchèque et la Lituanie rappellent leurs ambassadeurs à Moscou. Londres suspend à son tour sa participation aux réunions préparatoires du G8 de Sotchi.

13h00 : La Russie "menace la paix et la sécurité en Europe" et "doit cesser ses activités militaires et ses menaces" sur l'Ukraine, prévient le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen.

L'Otan tient une réunion d'urgence ce dimanche à la demande de la Pologne, qui s'estime "menacée" par une intervention militaire russe. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne aura lieu lundi.

12h30 : Une "réunion de crise" s'est tenue ce matin entre François Hollande et Laurent Fabius sur l'Ukraine. Le Premier ministre Arseni Iatseniouk a estimé que l'attitude de la Russie constituait une "déclaration de guerre ". "Nous sommes au bord du désastre ", a-t-il commenté.

Le pape François, de son côté, a exhorté les adversaires à surmonter "l'incompréhension " réciproque.

11h50 : Paris rejoint la position de Washington et souhaite à son tour la suspension de la préparation du G8 de Sotchi, prévu en juin, jusqu'à ce que la Russie respecte à nouveau ses obligations internationales.

La France souhaite la mise en en place rapide d'une médiation pour mettre en place une négociation, soit directement entre Russes et Ukrainiens, soit par l'intermédiaire des Nations Unies ou de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

 

10h50 : L'Ukraine rappelle l'ensemble de ses réservistes.

10h : Les soldats russes mettent la pression sur les
militaires ukrainiens en Crimée. Notre reporter rapporte une tentative
de d'entrée en force dans une caserne de la marine ukrainienne à
Sébastopol. Des soldats russes qui ont aussi tenté de désarmer les garde
côtes ukrainiens à Simféropol.

Selon l'agence privée russe Interfax, qui cite le
ministre ukrainien de la Défense, des militaires russes ont aussi saisi
des armes dans une installation militaire ukrainienne en Crimée. Ils
auraient pris des pistolets, des fusils et des cartouches dans un poste
radar dans la ville de Soudak et dans un centre de formation de marine
ukrainienne à Sébastopol.


9h30 :
Poutine,
l'homme le plus heureux du monde, selon la spécialiste de la Russie
Hélène Blanc. Elle estime que les occidentaux doivent faire preuve de
plus d'inventivité et d'imagination pour faire céder Poutine, qui a de
nombreuses raisons d'intervenir. Il faut sortir de la logique de la "paix froide ".

9 h : Ecoutez ici les précisions de notre envoyée
spéciale à Simféropol. Ce matin, Alice Serrano a constaté la disparition
des cordons de soldats qui avaient pris position autour du Parlement.
Difficile d'en tirer des conclusions à l'heure qu'il est. Mais les
soldats "pro-russes" mettent la pression sur les casernes militaires
ukrainiennes.

 

8h15 : Selon notre envoyée spéciale à
Simféropol, Alice Serrano, les troupes qui avaient pris position samedi
devant le Parlement de Crimée à Simféropol se sont retirées. Elles sont
désormais invisibles.

Des manifestations pro-russes ont eu lieu
hier dans la capitale de Crimée. Les milices d'autodéfense constituaient
une grande partie des nombreux défilés qui ont émaillé la ville.

 

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