Ukraine : les manifestations menacent le pays selon le président
La tension restait vive lundi à Kiev, au lendemain de violents incidents en marge d'une nouvelle manifestation. Des milliers de protestataires ont à nouveau affronté les forces de l'ordre lundi. Les échauffourées se poursuivaient, certains manifestants lançant de manière sporadique des pierres ou des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre. Ils utilisent aussi les fourgons de police brûlés la veille pour monter de nouvelles barricades.
"La liberté mérite une telle lutte"
Cette violence est inédite depuis le début de la contestation il y a deux mois. Le mouvement a connu un nouveau souffle la semaine dernière après l'adoption de nouvelles lois qui alourdissent les sanctions potentielles pour les manifestants. Les protestataires ont reçu lundi le soutien de l'opposante et ex-Première ministre emprisonnée Ioulia Timochenko. "Défendez l'Ukraine et n'ayez peur de rien ", a écrit l'opposante, qui purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir. "La liberté mérite une telle lutte ", a-t-elle ajouté.
Le président appelle à nouveau au dialogue
A nouveau lundi, le président ukrainien a appelé l'opposition au dialogue pour trouver un compromis. "Je comprends votre participation à des actions de protestation massives (...) mais quand les actions pacifiques dégénèrent en troubles massifs et sont accompagnées de violences et d'incendies criminels, cela menace non seulement les citoyens à Kiev mais toute l'Ukraine ", a-t-il déclaré. Le parquet général a ajouté que les affontements représentaient un "crime d'Etat ".
L'Union européenne "très préoccupée"
Lundi, l'Union européenne s'est dite "très préoccupée " par la situation dans le pays, appelant toutes les parties à trouver une "solution démocratique ". "Nous appelons les autorités ukrainiennes au strict respect de leurs engagements internationaux en matière de démocratie, d'Etat de droit et de droits de l'homme ", a de son côté déclaré le ministère français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
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