Il s’agit d’un chantier titanesque commencé en 2012. Un dôme d’acier de 36.000 tonnes, de 162 mètres de long pour 108 mètres de haut. La portée de l’arche est de 257 mètres. Deux groupes français, Bouygues et Vinci, ont mené à bien la construction dont le coût s’élève à deux milliards d’euros. Une somme prise en charge par la communauté internationale. Ses constructeurs garantissent une durée de vie de 100 ans.La structure a été construite à proximité du site de la centrale. L’ensemble a ensuite été poussé pour enfermer le réacteur. Les 36.000 tonnes se déplacent lentement sur des rails grâce à un système de verrins. A chaque poussée, l’ensemble progresse de 60 centimètres. En trois heures, le sarcophage parcourt 24 mètres.L’arche a pour but de protéger et de confiner l’actuelle construction qui date de 1986, juste après l’explosion du réacteur. Le sarcophage avait été monté en un temps record de 206 jours par une armée de 90.000 «liquidateurs» sans équipements spéciaux. Pendant quatre ans, 600.000 personnes ont travaillé à la mise en protection du site. La construction était prévue pour tenir 20 à 30 ans. En fait, très rapidement des fissures sont apparues. Car les conditions extrêmes de travail n’ont pas permis d’assurer une conception parfaite. Par exemple, les éléments du toit ont été posés à distance à l’aide de grues. Des 1999, des travaux ont été entrepris pour renforcer le sarcophage. Car il y avait un risque d'effondrement sur l’ancien réacteur numéro quatre, exposant à l’air libre le magma radioactif créé par l’incendie.Une très grande partie des 190 tonnes de combustible du réacteur se trouve toujours dans le sarcophage. La nouvelle construction doit pouvoir assurer le démantèlement du réacteur et la dépollutiion du site. Un vaste programme.