Ukraine : Kiev envoie des renforts contre les séparatistes
Une dizaine de blindés, autant de chars et sept cars transportant des "spetsnaz", des membres des forces spéciales ukrainiennes, ont été vus près d'Izioum, à environ quarante kilomètres de Slaviansk, dans l'est du pays. Des séparatistes pro-russes contrôlent cette ville depuis samedi, comme d'autres dans le pays. S'ils ne déposent pas les armes a prévenu le général Valeri Kroutov, numéro deux des services spéciaux urkrainiens, qui commande l'opération antiterroriste.
" L'opération antiterroriste a commencé dans la nuit dans le nord de la région de Donetsk. Mais elle se déroulera par étapes,de manière responsable, réfléchie. J'insiste une nouvelle fois : l'objectif de ces opérations est de défendre les citoyens d'Ukraine " avait déclaré dans la matinée le président ukrainien par intérim, Olexander Tourtchinov, devant le Parlement.
"La situation n'est pas simple" admet Kiev
Un peu plus tôt, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï avait annoncé l'envoi sur "le front" d'un premier bataillon de la garde nationale : "Les soldats sont très combatifs et prêts à défendre l'Ukraine. La situation n'est pas simple".
Pas simple, c'est le moins qu'on puisse dire. Car Moscou a mis en garde contre cette décision d'envoyer des forces sur le terrain, et le lancement de cette opération "antiterroriste ". Une opération dont le déclenchement n'est pas confirmée par les journalistes sur place.
Moscou "exige" l'arrêt de l'envoi de forces
"Le recours à la force réduirait à néant l'occasion offerte par la réunion quadripartite à Genève" entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne a prévenu ce matin le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Et il a exigé que Kiev "cesse d'envoyer des forces dans le sud-est pour écraser les manifestations".
De son côté, le secrétaire
général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, appelle
la Russie à "faire baisser la pression" dans la crise ukrainienne en faisant reculer
ses troupes massées près de la frontière.
"La Russie doit cesser d'être un
élément du problème et commencer à participer à la solution".
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