UE: Barroso réélu pour cinq ans
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a été réélu mercredi pour un second mandatLe président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a été réélu mercredi pour un second mandat
Sans surprise, les eurodéputés l'ont élu avec 382 voix contre 219. Il y a eu 117 abstentions. 718 eurodéputés sur 736 ont participé aux votes.
Malgré un bilan controversé, il a donc réussi à obtenir plus de 50% des voix, alors qu'une majorité relative aurait été suffisante pour être investi par le Parlement actuel qui compte 736 membres.
Au niveau européen, le groupe socialiste et démocrate (184 élus, auquel appartiennent les 14 eurodéputés PS), avaient approuvé mardi soir une consigne pour s'abstenir. Mais les socialistes français n'ont pas changé de position" et tous les eurodéputés socialistes français "ont voté contre la reconduction de M. Barroso", a affirmé François Lamy, conseiller politique de la première secrétaire Martine Aubry.
L'UMP, membre du Parti populaire européen (PPE), s'est "réjouie" mercredi de la reconduction à la tête de la Commisssion européenne de José Manuel Barroso, "majoritairement choisi par le Parlement européen". "Au Parlement européen comme en France, la droite et le centre-droit européens sont unis et avancent", déclarent dans un communiqué Xavier Bertrand, secrétaire général du parti majoritaire, et Thierry Mariani, secrétaire national en charge des relations internationales avec les partis et mouvements politiques.
Candidat unique à sa propre succession, adoubé par tous les chefs d'Etat et de gouvernements des 27 pays de l'Union, M. Barroso a néanmoins gagné son pari. Avec 389 voix contre 219 et 117 abstentions, il a atteint la majorité absolue et, même s'il fait moins bien qu'en 2004, c'était pour lui l'essentiel: obtenir une majorité confortable qui puisse asseoir sa légitimité contestée.
Pour plaire aux libéraux, il a confirmé mardi qu'il créerait un poste de commissaire chargé de la Justice, des droits fondamentaux et des libertés civiles. Résultat: le chef des libéraux, le Belge Guy Verhofstadt, lui a promis son "soutien conditionnel".
A l'intention des socialistes, le Portugais a promis un règlement pour mieux encadrer un texte décrié portant sur le détachement à l'étranger des travailleurs, qui a conduit à du "dumping social" selon les syndicats.
Pour une taxe Tobin "mondiale"
Par ailleurs, José Manuel Barroso a apporté mardi son soutien à l'idée, de nouveau en vogue, d'une taxe sur les transactions des marchés financiers, à condition qu'elle s'applique dans le monde entier. Sa prise de position est intervenue à deux jours d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles sur les questions financières, qui doit elle-même préparer le sommet des pays du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis la semaine prochaine.
Le président de la Commission de Bruxelles définit les orientations de cette dernière. Il convoque et préside les réunions de ses membres, qu'il peut charger d'activités spécifiques. Il peut aussi créer des groupes de travail. Il a le pouvoir de modifier la répartition des responsabilités entre commissaires en cours de mandat ainsi que de demander à un commissaire de démissionner.
Il prend part aux réunions du Conseil européen et du groupe des sept pays les plus industrialisés et de la Russie (G8), ainsi qu'aux grands débats du Parlement européen et du Conseil des ministres de l'Union européenne.
Le président est épaulé par un cabinet et un secrétariat général, chargé de l'organisation concrète du travail de la Commission et de ses relations avec les autres instances européennes, ainsi que de la coordination entre les services de "son" institution.
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