Clause Molière : l'Ile-de-France impose le français sur les chantiers
Avec l'adoption de la clause Molière, la Région Ile-de-France exige que, sur les chantiers qu'elle finance, les travailluers parlent français. Quels sont les réels avantages, les inconvénients, les risques ?
Il faut désormais parler français pour travailler sur un chantier financé par le conseil régional d’Ile-de-France. La clause Molière vient en effet d’être adoptée. Sur le chantier d'un nouveau square à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la plupart du temps, les ouvriers échangent en français. "C’est important pour moi, parce que tout le monde parle français, même le chef parle français. Donc pour moi c’est important", confie Diawara Kissiman, maçon. Pour le chef, Francis Dubrac, parler arabe, portugais ou français, peu importe. "Ça veut dire quoi parler français ? C’est être capable d’aller acheter son pain ?", s’interroge-t-il.
Lutter contre les travailleurs détachés
Sa société de BTP emploie 350 salariés. Il mise d’abord sur les compétences. "Il m’est arrivé d’avoir des jeunes travailleurs qui sont arrivés tout à fait légalement en France puisqu’il y a une immigration légale. Ils ne parlaient pas le français mais l’ont appris en quatre mois. Et ce sont des salariés très valeureux et très compétents. Je ne vois pas l’intérêt de cette clause", estime-t-il. L’intérêt serait la sécurité sur les chantiers. Parler français éviterait les accidents. C’est du moins la position officielle du conseil régional d’Ile de France. D’autres évoquent plutôt une lutte contre les travailleurs détachés.
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