Traité européen : un accord à portée de main
"Nous sommes encore plus confiants qu'avant, l'atmosphère a été excellente, il n'y a aucune raison de ne pas être optimiste", s'est félicité le secrétaire d'Etat portugais aux Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes, après plus de deux heures de discussions sur le traité avec ses homologues européens à Luxembourg. "Il y a eu volonté politique très ferme" des Etats membres d'adopter enfin ce texte, en gestation depuis six ans, et qui doit faciliter la prise de décisions dans l'Europe à 27, a-t-il précisé.
M. Antunes s'est dit notamment "encouragé" par l'attitude "constructive, positive", lors des discussions, de la ministre polonaise, Anna Fotyga, qui a exprimé "sa volonté très claire et très forte d'arriver à un accord à Lisbonne". La Pologne, qui a acquis sous la direction des frères Kaczynski une solide réputation de trublion de l'Union européenne, avait mis en avant un certain nombre d'objections sur ce traité simplifié dont les grandes lignes ont fait l'objet d'un accord au sein des 27 en juin. Varsovie avait notamment indiqué ne pas vouloir adopter dans son ensemble la Charte des droits fondamentaux.
En visite aux Pays-Bas, le Premier ministre François Fillon, s'est également dit "optimiste sur la possibilité d'arriver à un accord" à Lisbonne. Le chef du gouvernement a justifié le choix de la France de ne pas soumettre ce traité simplifié au référendum mais de passer par la voie parlementaire, comme vont le faire les Pays-Bas, en estimant que "le nouveau traité n'était pas un traité constitutionnel".
L'adoption de ce traité doit mettre un terme à la crise ouverte par le rejet de la Constitution européenne en France et aux Pays-Bas en 2005. Il devrait être ensuite signé formellement en décembre, ouvrant la porte à la ratification dans les pays membres.
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