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Traité européen : à la recherche d'une impossible unanimité à gauche

Le gouvernement veut un vote - à gauche - le plus massif possible. Mais il compte ses voix, pour arriver à une adoption sans celles de la droite. Ce qui n'empêche pas les voix discordantes de se faire entendre, au sein même du PS. La moitié des parlementaires écologistes et les élus du Front de gauche voteront aussi contre le traité.
Article rédigé par franceinfo
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  (Christophe Abramowitz Radio France)

Trop marqué à droite. Une austérité trop présente. Tels sont quelques-uns des arguments avancés par les "nonistes" du traité européen. Ceux qui veulent voter non à la ratification du TSCG, le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'UE.

C'est aussi la position de plusieurs dizaines d'économistes, signataires d'une tribune ce mardi dans le quotidien Le Monde : selon eux, "ce traité est porteur d'une logique récessive, qui aggravera mécaniquement les déséquilibres actuels" .

Très remontée contre le traité, la gauche de la gauche. Elle a fait le plein, dimanche, lors d'une manifestation qui a rassemblé quelque 40.000 personnes à Paris. De quoi faire réfléchir Hollande, espère Jean-Luc Mélenchon, en pointe dans le domaine.

Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) , dont fait partie le Front de gauche, votera contre à l'Assemblée. C'est le seul groupe constitué qui affiche clairement ses intentions.

A la pêche aux voix

Il y aura sans doute d'autres "non" à gauche, mais les avis sont peut-être un peu moins figés. Ce que l'on sait, c'est que la moitié des 29 parlementaires écologistes, députés et sénateurs, voteront contre - malgré la présence de deux ministres EELV au gouvernement.

Il y a aussi ces députés PS, un peu gênés aux entournures. 13 ont voté contre, deux se sont abstenus, lors d'un vote au sein du groupe PS ce mardi. 13, sur 297 : ces députés, le gouvernement espère bien les faire rentrer dans le rang. L'objectif étant désormais, selon Jean-Marc Ayrault, de "sauver l'euro" . Ni plus ni moins.

Car le gouvernement espère toujours voter, pour le symbole, la ratification sans l'appui des voix de droite - qui, elle, votera pour sans état d'âme : après tout, le texte n'a-t-il pas été écrit par Nicolas Sarkozy ? Cela dit, une petite dizaine de députés UMP - dont cinq de la Droite populaire - a annoncé ce mardi qu'elle voterait contre. Contre ce qu'elle appelle "un abandon de souveraineté budgétaire sans appel" .

Le vote solennel de la ratification du traité est prévu le 9 octobre à l'Assemblée. Le texte sera examiné au Sénat à la fin du mois.

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