Des combats près de centrales nucléaires en Ukraine, comme à Zaporijia, font craindre à certains Français, une potentielle catastrophe. D’autant qu’en France, la distributionde pastilles d’iode n’est aujourd’hui réservée qu’aux personnes vivant à moins de 20 km des centrales nucléaires. C’est l'État qui gère la distribution de ces comprimés censés protéger la thyroïde. Hier, lors une interview, le ministre de la santé s’est montré rassurant sur l’état des stocks dans notre pays : “Je peux vous dire les yeux dans les yeux que nous avons assez d’iode pour couvrir les besoins de la population si c’était nécessaire”, déclarait Olivier Véran au Parisien, hier. Un manque de 34 millions de comprimés d'iode ?Pourtant, le ministre de la santé était moins affirmatif, il y a 4 mois. Olivier Véran répondait par écrit à un député que sur l’objectif de 130 millions de comprimés d’iode, le pays en possédait 95,7 millions à la date du 29 juin 2020. Soit plus de 34 millions de comprimés en moins. Interrogé sur un potentiel manque, le ministère de la santé, nous affirme ce soir avoir, depuis, commandé des doses supplémentaires : “Nous confirmons pouvoir couvrir la totalité de la population en cas de nécessité. En revanche nous restons sur notre position de ne pas communiquer l’état des stocks à date et a fortiori leur répartition géographique”.Un manque d’information et une réponse qui ne satisfont pas ce député : “Plutôt que de nous répondre que c’est classifié, moi je préconise la transparence, même s’il y a des manques, car sinon c'est la défiance". La France serait-elle prête en cas d’accident nucléaire majeur ? Outre les stocks d’iode, le ministère de la santé nous affirme sans détail, que tout serait prêt pour évacuer ou protéger les Français, en cas de situation de crise.