Cette vodka a été fabriquée à partir de céréales récoltées autour de Tchernobyl
Produite par une équipe de chercheurs britanniques, Atomik pourrait aider les populations locales "où l'exploitation de terres agricoles et les investissements restent interdits".
"Elle n'est pas plus radioactive que n'importe quelle autre vodka", assure le professeur Jim Smith. Difficile à croire quand on sait que la bien nommée vodka Atomik a été produite à partir de récoltes effectuées près du site de Tchernobyl (Ukraine), contaminé par l'accident de la centrale nucléaire en 1986.
"C'est la bouteille d'alcool la plus importante au monde parce qu'elle pourrait aider les communautés vivant dans et autour des zones sinistrées à reprendre pied", ont ainsi déclaré une équipe de chercheurs britanniques de l'université de Portsmouth, à l'origine de cette expérience, dans un communiqué jeudi 8 août.
Le processus de distillation permet "d'obtenir un produit propre, même en partant de grains contaminés" a déclaré Jim Smith à la BBC (article en anglais). L'équipe a ainsi trouvé de la radioactivité dans les céréales mais après le processus de distillation, la seule radioactivité encore présente était du carbone 14 "au même niveau que dans tout autre alcool fort", souligne le communiqué.
Apporter un soutien économique aux habitants
Après l'accident, une zone d'exclusion de 30 kilomètres a été établie autour de la centrale. L'exploitation agricole est toujours interdite dans cette zone et les environs, sauf pour des cultures à très petite échelle. "Des milliers de gens vivent encore dans la zone de relogement obligatoire où l'exploitation de terres agricoles et les investissements restent interdits", souligne Jim Smith.
Le scientifique espère que la vente de la vodka artisanale de Tchernobyl pourra apporter un soutien aux habitants qui vivent autour de la zone d'exclusion. L'objectif de la vente est en effet de permettre de distribuer la plus grande partie de l'argent aux villages de ce périmètre.
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