Taxe carbone dans l'aérien : l'Europe tient bon face à Pékin
Les 27 obligent les compagnies opérant dans son espace à racheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2. En représailles, la Chine a bloqué des achats d'Airbus, selon le patron d'EADS.
Les Vingt-Sept ne reviendront pas sur la taxe carbone dans l'aérien. Le Danemark, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l'Union européenne, l'a fait savoir vendredi 9 mars, réagissant à des informations selon lesquelles la Chine boycotterait les achats d'Airbus pour protester contre cette taxe dans l'aviation.
La législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à racheter des quotas d'émissions équivalant à 15% de leurs émissions de CO2. Un système mis en place pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais la mesure est contestée par des nombreux pays, dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie.
Les 27 "unis"
Jeudi, le patron de l'avionneur européen EADS Louis Gallois a indiqué que Pékin bloquait des achats d'appareils Airbus par les compagnies chinoises en représailles à la taxe de pollution carbone européenne.
Il n'empêche. Tant qu'une solution internationale n'aura pas été trouvée pour réduire les émissions du transport aérien "l'UE maintiendra son système ETS [le marché carbone payant européen des d'émissions] et j'ai le sentiment que nous avons un Conseil uni sur ce sujet", a rétorqué le ministre chargé du Climat danois.
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