"Shame", la marche de la honte mobilise 30.000 personnes en Belgique
C'est la première fois depuis les dernières élections législatives belges
de juin 2009 que les citoyens expriment ainsi bruyamment leur exaspération: “Qu'est qu'on veut? On veut un gouvernement” ,crient les protestataires, essentiellement des jeunes.
Une manifestation dans la bonne humeur.
Sur le modèle de la “révolution de jasmin” tunisienne, le dessinateur Philippe Geluck, a lui appelé à une “révolution des moules et des frites”. Autre slogan à succès, "Une barbe pour la Belgique", s'affichait sur des
autocollants arborés par certains manifestants après l'appel de l'acteur belge Benoît Poelvoorde à ne plus se raser jusqu'à ce que la crise soit dénouée.
Lancé début janvier sur internet par des étudiants
francophones et flamands qui ne se connaissaient pas à l'origine, l'appel à
manifester, baptisé "Shame" (La honte), semble avoir rencontré un large écho.
Ainsi quelque 22.000 personnes ont indiqué sur Facebook qu'elles
“participeraient” à cette marche, et 25.000 autres ont coché la case “participera peut-être.”
“Nous voulons secouer les cocotiers. A cinq, d'horizons, d'origines et de
langues différents, on prouve qu'on peut arriver à travailler ensemble alors
que les politiques n'arrivent pas à ouvrir le dialogue et s'insultent même” précisent les organisateurs.
Ils ont demandé aux manifestants de s'habiller de blanc, comme lors de la
"Marche blanche" qui avait rassemblé quelque 300.000 personnes en 1996 pour
protester contre les crimes du meurtrier pédophile Marc Dutroux.
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