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Serbie : 15.000 manifestants contre l'extradition de Karadzic

Des milliers de personnes ont manifesté à Belgrade en faveur de Radovan Karadzic et contre le gouvernement de Boris Tadic à l'appel de l'opposition ultranationaliste serbe.
Article rédigé par franceinfo
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Plus de 15.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de la capiatle serbe pour protester contre l'arrestation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie et son extradition vers le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye. Les manifestants, qui répondaient à l'appel du Parti radical serbe (SRS), ultra-nationaliste protestaient également contre le "régime traître" de Boris Tadic, le président serbe pro-européen.

Des milliers de policiers anti-émeutes avaient été déployés dans le centre de Belgrade pour éviter tout débordement. Plusieurs ambassades du quartier, comme celles des Etats-Unis ou de Croatie, ont fait l'objet d'une protection spéciale des forces de l'ordre, ainsi que le siège de la télévision d'Etat serbe. Des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants.

Moins de manifestants que prévu

Selon la police serbe, la manifestation a rassemblé quelque 15.000 personnes. Une participation moins importante qu'escompté par les organisateurs. Le dernier rassemblement du SRS, contre l'indépendance du Kosovo, avait réuni quelque 150.000 personnes. Le Parti radical serbe avait annoncé une foule venue de l'ensemble de toutes les régions de Serbie ainsi que de Bosnie, où Radovan Karadzic est encore vénéré comme un héros par une partie de la population serbe.

Accusé notamment d'avoir orchestré le massacre de Srebrenica en juillet 1995, Radovan Karadzic a été inculpé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Arrêté la semaine dernière à Belgrade où il vivait sous une fausse identité, Radovan Karadzic est en instance de transfèrement vers le TPI de La Haye. L'ancien chef bosno-serbe aurait fait appel de son extradition, sans que la justice serbe n'ait reçu le moindre document.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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