Semaine cruciale pour la Grèce
En 2009, le déficit budgétaire était de 24 milliards d'euros. En 2010, de 11 milliards. Il devra être cette année de 1,8 milliard. Et l'an prochain, le budget devra être excédentaire. C'est à marche forcée qu'avance la Grèce. Pour éviter la banqueroute.
La semaine qui s'ouvre va être “très difficile pour le pays, pour la zone euro et pour moi personnellement”, a déclaré ce matin Evangélos Vénizélos. Le ministre des Finances participait à un colloque avec le patronat grec et le Fonds monétaire international.
Car le pays n'a pas vraiment le choix : les autres pays de la zone euro font pression, tout comme le FMI. Pour que la Grèce fasse de nouvelles économies.
_ Une téléconférence est d'ailleurs prévue en fin de journée, entre la Grèce, la zone euro et le FMI.
Comment réduire le déficit ? Le représentant permanent du FMI à Athènes s'est montré très clair : pas question de recourir une fois de plus à des augmentations d'impôts - la semaine dernière, Athènes a déjà annoncé en catastrophe une taxe exceptionnelle sur l'immobilier.
_ La solution se trouverait, pour Bob Traa, plutôt du côté de l'administration fiscale. Qu'il faut réformer urgemment. La réforme a été promise par le gouvernement, mais toujours repoussée...
C'est d'ailleurs cette inertie qui échauffe les esprits : les experts de ce qu'on appelle la troïka (pays de la zone euro et FMI) ont suspendu leur audit du plan de redressement début septembre.
_ Aucun déblocage n'est intervenu, depuis, qui aurait permis de verser la prochaine tranche de prêts internationaux - 8 milliards d'euros vitaux pour la pays, d'ici la fin octobre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.