Sarkozy à Moscou et Tbilissi, aujourd'hui
C'est un rôle qu'il affectionne particulièrement. Après avoir libéré les infirmières bulgares, tenté de libérer Ingrid Betancourt ou encore de "sauver" les institutions européennes à l'aide d'un mini-traité, Nicolas Sarkozy va tenter d'apaiser, aujourd'hui le conflit en Ossétie du Sud.
Le chef de l'Etat se rend sur place comme président en exercice de l'Union européenne, pour une première rencontre avec le président russe Dmitri Medvedev à Moscou, suivie d'un entretien avec son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili à Tbilissi.
_ Hier, Nicolas Sarkozy s'est déjà entretenu avec Medvedev, mais aussi avec le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, et la
chancelière allemande, Angela Merkel.
L'Elysée a fait cette annonce tard hier soir, sans ne livrer aucune information sur le contenu des discussions ou le plan de Paris pour contraindre les deux parties à cesser les hostilités.
_ Mais pendant la nuit, la Russie a rejeté au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution français appelant à un cessez-le-feu en Géorgie.
Un journaliste tué à Gori
Le texte prévoit notamment une cessation immédiate des hostilités, le retrait des forces russes de la région séparatiste, le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie et l'accès aux victimes ayant besoin d'une aide humanitaire.
Sur place, la situation reste complexe. Cette nuit, des troupes russes sont entrées dans le port géorgien de Poti sur la mer Noire. Mais aussi dans la petite ville de Khobi, proche de la région séparatiste d'Abkhazie.
_ Un journaliste de la télévision néerlandaise a été tué dans les bombardements russes de Gori, selon l'ambassadeur des Pays-Bas en Géorgie.
Bush menace
Les combattants séparatistes abkhazes ont d'ailleurs lancé une offensive militaire pour chasser les forces géorgiennes de la vallée de Kodori, selon l'agence de presse russe Interfax.
Hier soir, la Géorgie a accusé les troupes russes d'occuper la "majeure partie" de son territoire sauf la capitale, Tbilissi, que Moscou a affirmé de son côté ne pas vouloir attaquer.
_ Les Etats-Unis, qui soutiennent la Géorgie et jouent un rôle indirect dans ces combats depuis le départ, ont estimé hier par la voix du président Bush que si la Russie "ne mettait pas un terme à son escalade dramatique et brutale" du conflit en Géorgie, ses liens avec les Etats-Unis s'en ressentiraient.
Matteu Maestracci avec agences
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