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Russie : Mikhaïl Khodorkovski condamné à 14 ans de prison au total

L'ex-magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski a été condamné à six années de prison pour détournement de fonds et blanchiment d'argent. Cette peine s'ajoute aux huit ans de réclusion que l'ancien patron de Ioukos purge depuis 2005. Le juge du tribunal de Moscou Viktor Danilkine, qui a suivi les réquisitions des procureurs, a donc annoncé une condamnation de l'homme d'affaires à 14 années de prison au total.
Article rédigé par franceinfo
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Il devait sortir de prison en 2011. Il risque d’y rester jusqu’en 2017. Accusé d’avoir détourné 27 milliards de dollars de pétrole produit par des filiales de Ioukos de 1998 à 2003, l'ex-magnat russe du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, qui purge déjà une peine de huit ans de prison pour fraudes et évasion fiscale, vient d’être condamné par le tribunal de Moscou à six années de détention supplémentaires pour détournement de fonds et blanchiment d'argent.

"Cela n'est pas un jugement mais une procédure illégale ", a immédiatement réagi l'avocat de la défense, Iouri Schmidt, estimant qu’il y a eu " des pressions du pouvoir exécutif qui est maintenant dirigé par Poutine". "Poutine a signalé à la justice qui est aujourd'hui le patron et qui décide du sort et de la vie de Khodorkovski", dénonce l’avocat de l'ancien oligarque.

Le 16 décembre dernier, le président russe avait déclaré à propos de l'ex-PDG du groupe pétrole Ioukos que ses crimes avaient été "prouvés" par la justice et que " tout voleur (devait) aller en prison ". Des déclarations qui avaient fait dire à la défense qu’il y avait une " ingérence directe" du Kremlin dans le procès.

Arrêté en 2003 alors qu’il manifestait son intention d'entrer en politique, Mikhaïl Khodorkovski, aujourd’hui âgé de 47 ans, est aujourd'hui le prisonnier le plus célèbre de Russie pour avoir osé tenir tête à Vladimir Poutine. Condamné à huit ans de camp en 2005, ce père de quatre enfants purge sa peine près de la frontière chinoise, à plus de 6.000 kilomètres à l'est de Moscou. Toujours insoumis, il avait lancé avant sa deuxième condamnation: " Je ne veux pas mourir en prison, mais mes convictions valent que je risque ma vie ".

Cécile Mimaut, avec agences

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