Russie. L'opposant Kasparov risque jusqu'à cinq ans de camp
Garry Kasparov, opposant russe et ancien champion du monde d'échecs, est convoqué le 20 août par la police pour avoir participé à une manifestation de soutien aux Pussy Riot.
RUSSIE - Il a manifesté pour soutenir les Pussy Riot, mais comme les trois membres de ce groupe punk, il risque à son tour d'être envoyé dans les camps. Garry Kasparov, opposant russe et ancien champion du monde d'échecs, a été convoqué le 20 août par le Bureau des affaires internes de Khamovniki, à Moscou.
Dans un communiqué publié sur son site, Kasparov.ru, il explique être accusé d'avoir mordu un policier lors de la manifestation de soutien au groupe Pussy Riot, le 17 août. "On doit m'interroger sur l'agression présumée d'un policier", explique l'opposant dans ce texte.
Il lui est notamment reproché d'avoir mordu la main d'un agent. "Le Comité d'enquête russe devra décider s'il ouvre une enquête criminelle à mon encontre." L'accusation est grave. En Russie, l'agression d'un policier peut être punie d'une peine allant d'une simple amende de 200 000 roubles (5 000 euros) à cinq ans de camp de travail.
L'opposant a été interpellé le 17 août à Moscou, au cours d'une manifestation de soutien aux trois femmes membres de Pussy Riot, qui ont été condamnées à deux ans de camp pour une "prière punk" anti-Poutine dans une cathédrale. Ce jour-là, outre Kasparov, le chef du parti russe du Front de gauche, Sergueï Oudaltsov, a lui aussi été interpellé, comme une trentaine de manifestants.
"De nombreux enregistrements vidéo et photos démentent les accusations portées contre moi par la police selon laquelle j'ai agressé un policier et l'ai mordu à la main", écrit l'opposant.
Selon lui, "ces accusations sont infondées, et dans n'importe quel pays libre disposant d'une justice indépendante, elles auraient été immédiatement rejetées". Gary Kasparov annonce, à son tour, qu'il va porter plainte pour interpellation illégale et abus de pouvoir par la police.
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