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Russes et Géorgiens acceptent le plan de paix de Paris

Il faudra plusieurs jours, au moins, pour constater la viabilité du projet, mais les deux parties en conflit ont approuvé hier soir le texte apporté par Nicolas Sarkozy. Non sans quelques réserves.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/Alexander Natruskin)

"Il y a un texte, il a été accepté à Moscou, il a été accepté ici en Géorgie (...), j'ai l'accord de tous les protagonistes" a déclaré hier soir le chef de l’Etat français, et président en exercice de l’Union européenne, lors d’une conférence de presse menée avec son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili à Tbilissi.

Après plusieurs jours de violences entre Moscou et Tbilissi dans la province séparatiste d’Ossétie du Sud, et dans d’autres zones géorgiennes, les deux pays ont accepté tard hier soir le plan de paix négocié par la France.
_ Ce dernier prévoit le retrait de l'essentiel des forces
russes et géorgiennes, mais Tbilissi exclut toute discussion ultérieure sur le statut de ses territoires séparatistes.

"Nous ne voulons laisser aucun doute (sur le fait que) l'intégrité territoriale et l'appartenance de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie à
la Géorgie ne pourra jamais être mise en doute", a insisté le président géorgien.

Et maintenant ? Face à l’aggravation de la situation, et aux remontrances d’une opinion internationale par ailleurs divisée, Russie et Géorgie n’avaient de toute façon guère le choix, que de s’engager dans une démarche de cessez-le-feu. Mais les paramètres à régler sont nombreux, quelques heures seulement après les derniers bombardements du territoire géorgiens.

La Géorgie affirme que les Russes continuent à tirer

Le texte sera maintenant présenté aux ministres des Affaires étrangères de l’Union, aujourd’hui à Bruxelles. "Ce texte servira de base à la préparation d'un document juridique sous la forme d'une résolution qui sera déposée au Conseil de sécurité de l'Onu", a expliqué Nicolas Sarkozy. Ce même Conseil qui peine pour le moment à s’entendre, se heurtant comme souvent aux exigences de Washington, soutien très fort de Tbilissi.

Habituellement considéré comme "atlantiste", le camp Sarkozy s’est montré dans ses premiers commentaires plutôt proche de Moscou, dans un conflit aux contours très complexes. Mikheïl Saakachvili est "tombé dans un piège grossier" en lançant une offensive militaire en Ossétie du Sud et il "a joué et perdu", a-t-on estimé dans l'entourage du président français Nicolas Sarkozy.

Sur place, la situation reste confuse. Cet après-midi, le président Saakachvili affirme que des chars russes ont ouvert le feu sur des habitants et détruit des bâtiments dans la ville géorgienne de Gori.
_ L'armée russe reconnaît être à Gori, pour "évacuer un entrepôt militaire géorgien", mais dément tout mouvement de troupes vers Tbilissi. Le chef d'Etat géorgien avait dans un premier temps accusé les forces russes de foncer vers la capitale.

Matteu Maestracci avec agences

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