Royaume-Uni : vers un accord conservateurs / libéraux-démocrates ?
Le résultat final officiel vient d'être connu : le parti conservateur est le gagnant de cette élection, avec 306 députés. Suivi par le parti travailliste et ses 258 élus. Les libéraux-démocrates sont troisièmes, avec 57 représentants au Parlement.
Aucun des trois partis, donc, n'atteint la barre fatidique des 326 députés, qui permet de s'assurer le contrôle du parlement et l'entrée au 10, Downing Street.
Faute de majorité absolue, l'heure est donc aux tractations. Et s'il arrive bon dernier de la compétition, Nick Clegg n'est pas moins le personnage central. L'arbitre des négociations. Le chef de file des libéraux-démocrates a seul le pouvoir de faire basculer le parlement côté travailliste ou côté conservateur.
Travaillistes ou conservateurs ? Ce matin, Nick Clegg a fait connaître à demi-mot sa préférence : les conservateurs, qui ont "obtenu le plus de voix et de sièges", sont les plus légitimes à gouverner le Royaume-Uni. Une déclaration que la presse britannique a interprété comme une main tendue.
_ Main saisie quelques heures plus tard par le leader des Tories : David Cameron a
annoncé qu'il était prêt à offrir un accord "large, ouvert et global"
de partage du pouvoir aux libéraux démocrates. "Je veux que nous travaillions ensemble pour résoudre les problèmes importants et
urgents de notre pays".
Un accord entre les conservateurs et les libéraux-démocrates semble donc en bonne voie. Ce qui n'empêche pas Gordon Brown de tenter l'opération de la dernière chance : le chef de file des travaillistes, arrivé à la seconde place lors du scrutin, reconnaît en bon gentleman que les conservateurs sont prioritaires dans les négociations. Mais il s'empresse de proposer lui aussi des pourparlers avec Nick Clegg.
_ Preuve de son intérêt, le Premier ministre sortant se prononce en faveur d'une réforme du système électoral... l'une des revendications phares de Nick Clegg.
Céline Asselot avec agences
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