Routiers : la grève se poursuit en Espagne
Par définition, une "grève illimitée" ne peut que se poursuivre. Hier, les camionneurs espagnols ont continué de prendre le relais des pêcheurs, en protestation contre le gazole cher.
_ La grève a été maintenue dans l'après-midi, l'organisation gréviste jugeant "peu nombreuses et insuffisantes" les mesures proposées par le gouvernement Zapatero après la réunion de la matinée. Les grévistes réclament notamment l'instauration d'un tarif plancher pour le transport de marchandises, et une réforme de la fiscalité des carburants pour les professionnels de la route.
Madrid aurait mis sur la table des crédits particuliers, et proposé des aides à ceux voulant partir en retraite, ainsi qu'une renégociation rapide des contrats du secteur.
A la suite de cette décision, des bouchons de grande ampleur ont touché les principales agglomérations de la péninsule: Barcelone, Madrid, Valence, ainsi que la frontière franco-espagnole.
_ Mais cet appel à une "grève illimitée" a également eu des effets pour l'approvisionnement des stations services. De quoi donner, apparemment, des sueurs froides à la région Catalogne, qui a mis en place des mesures d'urgence pour éloigner le spectre d'une pénurie.
"20 camions citernes encadrés par la police régionale sont partis ce matin d'une zone industrielle en direction du port de Barcelone pour s'approvisionner en essence et la distribuer dans les stations services de la région", a déclaré une porte-parole de la police régionale.
_ Manuel Amado, président de la Fédération catalane des stations services, estimait que "40%" des établissements de la province étaient à sec hier après-midi.
Par ailleurs, la frontière espagnole est toujours fermée à la circulation des poids lourds dans les deux sens à Biriatou (Pyrénées Atlantiques). Et la mobilisation continue à La Jonquera.
Matteu Maestracci avec agences
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