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Rigueur en Italie: Berlusconi va taxer les revenus les plus élevés

Dans l'espoir de mettre fin aux attaques spéculatives, le gouvernement italien a approuvé un plan d'économies de 45,5 milliards d'euros sur deux ans. De nouvelles mesures qui s'ajoutent au plan de rigueur de 48 milliards d'euros adopté par le Parlement à la mi-juillet. Principale nouveauté: une "taxe de solidarité" pour les revenus les plus élevés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Reuters/ Tony Gentile)

Les principales mesures

  • Une taxe supplémentaire de cinq pour cent
    sur les revenus supérieurs à 90.000 euros, et de 10% pour ceux
    qui excèdent 150.000 euros.

  • Le taux d'imposition des revenus financiers passe de 12,5% à 20%

  • L'âge de la retraite pour les femmes est relevé à partir de 2016, et non de 2020 comme envisagé précédemment.

  • Les jours fériés sont regroupés pour accroître le nombre des jours ouvrables.Le 2 juin, anniversaire de la création de la République
    italienne, sera ainsi fêté un dimanche.

  • Le Premier ministre italien a également annoncé son intention de réduire “les coûts de la politique” , une réponse à la colère de l'opinion publique face aux privilèges
    de “la caste” comme est désormais surnommée la classe politique. La taxation
    des revenus parlementaires devrait ainsi être sensiblement accrue.

    La lettre "secrète" de la BCE

    “Mon cœur saigne alors que le gouvernement se vantait de ne jamais avoir mis la main à la poche des Italiens” a affirmé Silvio Berlusconi hier soir. Et le Premier ministre italien a indiqué que ce plan répondait aux demandes des partenaires européens et
    de la Banque centrale européenne qui a conditionné le soutien à Rome par le
    biais de rachat d'obligations d'Etat à l'adoption de nouvelles mesures de
    rigueur. Des conditions énumérées par la BCE dans une lettre “secrète”.

    Selon les commentateurs, son allié clé de la Ligue du Nord a réussi à convaincre Silvio Berlusconi qu'il fallait trouver un équilibre entre les sacrifices demandés aux plus riches et à la classe moyenne.

    En butte à des attaques spéculatives, l'Italie, qui ploie sous une énorme
    dette (plus de 1.900 milliards d'euros, 120% du PIB), s'était engagée vendredi
    dernier à revenir à l'équilibre budgétaire dès 2013 au lieu de 2014.

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