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Réunis dimanche à Bruxelles, les dirigeants européens ont planché sur les réponses à apporter à la crise de la dette.

Au cœur des discussions : le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, et le sort de l"Italie. Les dirigeants ont accentué la pression sur Rome afin que davantage de mesures de rigueur soient prises. Un appel qui semble avoir été entendu.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Bruxelles, le 22 octobre 2011. (JESCO DENZEL / BUNDESREGEIRUNG / AFP)

Au cœur des discussions : le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, et le sort de l"Italie. Les dirigeants ont accentué la pression sur Rome afin que davantage de mesures de rigueur soient prises. Un appel qui semble avoir été entendu.

Les grandes lignes d"un plan de sortie de crise sont apparues dimanche à Bruxelles, mais les dirigeants européens n"en ont pas fini avec les discussions pour sauver la zone euro. En coulisses, les tractations se poursuivent jusqu"au prochain sommet, prévu mercredi.

La réunion de dimanche à Bruxelles a déjà permis de dépasser certains clivages, notamment le désaccord franco-allemand sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Nicolas Sarkozy a assuré à l"issue de la réunion qu"un « assez large accord se dessinait sur ce point » et qu"il n"y avait « pas de blocage » entre Paris et Berlin.

A l'issue d'un bras de fer, Paris a été contraint d'abandonner son idée d'impliquer la Banque centrale européenne (BCE) dans le renforcement du pare-feu de la zone euro. La chancelière allemande Angela Merkel s'y opposait catégoriquement, au motif que cela aurait violé l'interdiction juridique faite à la BCE d'aider budgétairement les gouvernements.

Désormais, deux scénarios, mais assortis de multiples variantes, sont encore à l'étude pour donner au FESF une puissance de feu d'au moins 1.000 milliards d'euros, selon les chiffres qui circulent. L'un propose qu'il agisse comme un système d'assurance partielle de la dette publique de pays en difficulté, l'autre envisage la création d'une sorte de fonds spécial destiné à accueillir des contributions d'investisseurs tiers, et qui pourrait être adossé au Fonds monétaire international.

En plus du FESF, la réponse à la crise consiste à stabiliser la Grèce surendettée, imposer aux banques créancières du pays des pertes importantes, les recapitaliser pour qu'elles encaissent le choc et donc armer davantage le FESF. Inquiets d'un risque de contagion de la crise, les dirigeants européens se sont par ailleurs montrés sévères dimanche envers l'Italie qui croule sous une dette de 1.900 milliards d'euros.

Rome est accusé de ne pas tenir ses engagements de rigueur budgétaire et de ne pas assez réformer son économie. Ces avertissements sévères semblent avoir été entendus par le chef du gouvernement italien: ce dernier a annoncé son intention de convoquer un conseil des ministres extraordinaire lundi pour réformer le système des retraites.

Lundi, le ministre français de l'Economie François Baroin s'est dit "convaincu" que les dirigeants européens parviendraient lors du sommet prévu mercredi à un accord global pour régler la crise de la dette à laquelle est confrontée la zone euro.

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