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Reportage "Ils ne nous représentent pas, c’est abominable" : Dublin sous le choc au lendemain des émeutes

Un homme a poignardé des enfants et des adultes devant une école jeudi, dans la capitale irlandaise. Quelques heures plus tard, des centaines d’émeutiers, majoritairement d’extrême droite, ont attaqué la police.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Magasin Asics dont les vitrines cassées sont remplacees par des panneaux de bois. (RICHARD PLACE / RADIOFRANCE)

Des artisans fixent des panneaux de bois pour remplacer la vitrine cassée d’un magasin de Dublin. Autour, plusieurs enseignes ont laissé le rideau de fer baissé toute la journée. Les passants ralentissent pour constater les dégâts puis repartent d’un pas rapide, le regard fuyant. Ce n’est pas le cas de Patrick qui a décidé de venir avec une pancarte. "Ils ne nous représentent pas. Le 'ils', ce sont les émeutiers. J'ai beaucoup de copains qui ont peur maintenant de rentrer au centre-ville. C'est important d'exprimer qu'une majorité du peuple de Dublin pense que c’est abominable", dit-il. 

La capitale irlandaise se remet doucement après une journée de cauchemar. Jeudi, un homme a poignardé des enfants et des adultes devant une école. Quelques heures plus tard, des centaines d’émeutiers, majoritairement d’extrême droite selon les autorités, attaquaient la police, détruisaient des vitrines, des bus et un tramway. 

Les services de nettoyage travaillent tard dans la soirée du vendredi 24 novembre, au lendemain des émeutes. Là, ils aspergent d’eau des rails, à l'endroit où un tram a été incendié. Ici, des cantonniers remettent la chaussée en état, elle aussi abîmée par le feu. Francis regarde tout ça éberlué. Cet étudiant dublinois est en colère contre les casseurs d’extrême droite.

"Ce n’est pas quelque chose que ma génération avait déjà vu ici. Nous sommes des gens fiers de notre hospitalité, de la chaleur de notre accueil."

Un étudiant de Dublin

à franceinfo

"C’est profondément choquant et hypocrite à la fois. Nous sommes une Nation qui voyage, il y a des Irlandais partout dans le monde", estime cet étudiant.

"Plus de police pour que ça ne se reproduise pas"

Quelques centaines de mètres plus haut, Lili dépose une rose à côté de quatre bouquets, au pied d’une école primaire, là où trois enfants et une adulte ont été attaqués au couteau. "Il ne s’agit pas seulement des émeutes, explique-t-elle. Revenons à ce qui s’est passé ici ! C’est le plus important. Il faut plus de police pour que ça ne se reproduise plus. D’abord, je pense aux enfants, et c’est horrible"

Des fleurs ont été déposée sur le lieu de l'attaque au couteau. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Les policiers sont là, en nombre, comme une démonstration de force au lendemain de cette journée de cauchemar ou des scènes très violentes en plein centre-ville ont choqué la population. 

Le reportage de Richard Place à Dublin, au lendemain des émeutes

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