: Reportage Autriche : à quelques heures des élections législatives, l'extrême droite semble avoir le vent en poupe
Les Autrichiens sont appelés à voter aux législatives dimanche 29 septembre. L’extrême-droite espère remporter pour la première fois ce scrutin législatif qui doit permettre de désigner le prochain chancelier. Dans un contexte de montée de l’extrême-droite en Europe, le FPÖ (Parti de la liberté de l'Autriche) croit en ses chances. Les derniers sondages le créditent d’une légère avance, à 27% contre 25% pour son principal adversaire, le parti conservateur au pouvoir.
Le candidat de l’extrême-droite, Herbert Kickl, 55 ans, est à la tête du parti depuis trois ans. Il a tenu un dernier meeting devant une foule nombreuse, vendredi soir, à Vienne, au pied de la cathédrale Saint-Étienne, l'emblème de la capitale.
Veste sans manches sur chemise blanche, il promet le changement, au milieu des drapeaux rouges et blancs autrichiens. "Nous allons décrocher la première place, scande-t-il. Nous serons ceux qui travaillent pour le peuple et non plus ceux qui gouvernent contre leur peuple. Ce sera la grosse différence."
"Notre dernière chance"
Le candidat de l'extrême droite reprend ses thèmes favoris : l'immigration, le pouvoir d'achat, le soutien à l'Ukraine. Il étrille la politique du gouvernement et cela plaît à Irene. "Il nous parle avec son âme et il dit ce que les autres ne veulent pas entendre. Le gouvernement, lui, fait toujours ce que veut l'Union européenne. Le bon exemple, c'est Zelensky. Combien de milliards l'Autriche lui a-t-elle envoyé ? Mais pour nos inondations, il n'y a pas d'argent."
Karin, 64 ans, a déjà assisté à plusieurs discours d'Herbert Kickl, mais cette hôtesse de l'air à la retraite est là ce soir encore, parce que pour elle, "il est presque notre dernière chance". "Le gouvernement nous a littéralement envoyés dans le mur. L'économie, le système de santé, ne fonctionnent plus."
"Le système éducatif ne fait que se dégrader avec l'immigration et les gens en ont plus qu'assez."
Karin, soutien d'Herbert Kicklà franceinfo
Le scrutin de dimanche s'annonce très ouvert. L'extrême droite a déjà joué les forces d'appoint dans un gouvernement sans jamais décrocher le poste de chancelier.
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