L'accolade des deux présidents rappellera la poignée de main entre Helmut Kohl et François Mitterrand, 33 ans plus tôt. Une image de fraternité désormais habituelle. Les deux chefs d'État se sont recueillis dans cet ossuaire où reposent les restes de 12 000 soldats inconnus. Au moins 7 000 morts dans les deux campsLa "mangeuse d'hommes" est le sinistre surnom de cet éperon rocheux du massif des Vosges. Au moins 7 000 soldats français et allemands y ont perdu la vie. En un an, cette position stratégique change huit fois de main. Le Hartmannswillerkopf culmine à près de 1 000 mètres. L'enjeu des combats était la vue à 180° sur la plaine d'Alsace, un lieu idéalement placé. Le 21 décembre 1915, l'artillerie française tire 250 000 obus. Cela n'empêche pas l'armée allemande de reprendre et conserver la position jusqu'en 1918. 100 ans plus tard, 90 km de tranchées et 6 000 abris sont toujours visibles. Un historial y raconte à deux voix cette bataille des Vosges. 600 mètres carrés d'exposition tentent de nous faire comprendre l'ampleur des souffrances des deux camps, seulement séparés d'une centaine de mètres dans les tranchées.