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Réactions à l'évolution du pape sur le préservatif: changement nécessaire ou retard "criminel"?

En assouplissant la position de l'église sur le préservatif, en estimant dans un livre à paraître que son usage peut dans certains cas se justifier pour empêcher la transmission du sida, Benoît XVI a suscité de multiples réactions, pour le moment toutes positives. Même si certains regrettent que ce changement de cap intervienne si tard.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Reuters/ Tony Gentile)

Dans ce livre à la question: “l'Eglise catholique n'est pas fondamentalement contre
l'utilisation de préservatifs ?”, le pape répond que “dans certains cas, quand l'intention
est de réduire le risque de contamination, cela peut quand même être un premier
pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement”.
Il ne donne qu'un exemple celui d'un “homme prostitué”.

“Si de telles paroles avaient été prononcées il y a quinze ans, je pense que la propagation du virus, dans certains pays où les autorités catholiques ont de l'influence, aurait été fortement ralenti. Donc je ne m'insurge pas quand j'entends des gens qui disent que l'église catholique a eu des comportements qui sont criminels...” regrette le prêtre dominicain Antoine Lilion, fondateur de l'association Chrétiens et sida.

Le directeur du programme Onusida, Michel Sidibé, a qualifié de “pas en
avant significatif et positif” la position du pape: “cette avancée reconnaît
qu'un comportement sexuel responsable et l'usage du préservatif ont un rôle
important dans la prévention du VIH-sida”

L'association française Act Up-Paris a jugé que “le pape est
encore loin du compte (...) Si le pape veut vraiment lutter contre l'épidémie,
il faut qu'il aille beaucoup plus loin.”

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