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Quotas de pêche : les ministres ménagent la morue

Des négociations marathon ont permis aux Vingt-Sept de se répartir les quotas de pêche pour 2008. La principale mesure permet de réduire les prises de cabillaud dans l’Atlantique.
Article rédigé par franceinfo
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A l’issue de plus de vingt heures de négociations à Bruxelles, les ministres européens de la Pêche sont parvenus ce matin à un accord sur les quotas de capture de poisson pour 2008 dans l’Union européenne. Principale mesure, une réduction comprise entre 9% et 18% des prises de cabillaud, également appelé morue.

Dans le même temps, le nombre de jours de sortie autorisés en mer va être diminué de 10%. Et des efforts vont être faits pour limiter les "rejets", c'est-à-dire les captures involontaires de cabillaud dans les filets destinés à d’autres espèces, et qui portent sur des volumes encore plus importants.

Ces mesures ne concernent toutefois que l’Atlantique, hors Mer du Nord, où une hausse de 11% des possibilités de prise avait déjà été décidée préalablement dans le cadre d’un accord séparé signé avec la Norvège.

La réduction de 9% à 18% reste inférieure à ce que demandait à l'origine la Commission européenne, sur la base des avis scientifiques. Elle avait proposé une baisse de 25%.

Le cabillaud s'est considérablement raréfié depuis plusieurs années dans les eaux européennes, entraînant la mise en place de plans de protection. Toutefois, des études récentes ont montré que les stocks avaient commencé à se reconstituer dans certaines zones. C'est ce qui a permis à la Commission d'opter en parallèle pour une hausse du "total autorisé de capture" (TAC) de 11% en 2008.

Le ministre français de la Pêche Michel Barnier a parlé d'un "compromis équilibré", faisant valoir que l'accord avait été adopté à l'unanimité.

D'autres baisses importantes de quotas ont été également décidées pour des poissons comme le merlan bleu, le hareng et la plie. Concernant l'anchois dans le golfe de Gascogne, objet de conflits récurrents entre pêcheurs français et espagnols, les ministres ont décidé de maintenir en l'état la fermeture de la pêche pour permettre à l'espèce de continuer à se reconstituer.

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