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Quelque 20.000 personnes se sont recueillies lundi au mémorial de Potocari en mémoire aux victimes de Srebrenica

Les forces serbes de Bosnie y avaient tué 8.000 hommes musulmans, adultes et adolescents, en juillet 1995. Massacre qualifié de génocide par la justice internationale."Avec le temps, les autres plaies se refermeront peut-être mais jamais Srebrenica", a déclaré le leader des musulmans de Bosnie Bakir Izetbegovic avant l'inhumation de 613 dépouilles.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Une Bosniaque se recueille sur la tombe d'un proche dans le cimetière de Potocari, près de Srebrenica (11 juillet 2011). (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Les forces serbes de Bosnie y avaient tué 8.000 hommes musulmans, adultes et adolescents, en juillet 1995. Massacre qualifié de génocide par la justice internationale.

"Avec le temps, les autres plaies se refermeront peut-être mais jamais Srebrenica", a déclaré le leader des musulmans de Bosnie Bakir Izetbegovic avant l'inhumation de 613 dépouilles.

Ce massacre est le plus important commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.

"Il n'y a pas de mots pour expliquer ce mal inexplicable et irrationnel, une haine sans limite à l'égard de personnes dont la seule faute était d'être des musulmans", a encore dit Bakir Izetbegovic qui est le membre musulman de la présidence collégiale de Bosnie. Il a néanmoins relevé que les Balkans avaient "enfin des leaders prêts à affronter le passé".

Il s'est félicité que le président serbe Boris Tadic ait rempli sa promesse faite l'année dernière à Srebrenica, à l'occasion du 15e anniversaire du massacre, d'arrêter Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie.

"Il y a seize ans, un génocide a été commis à Srebrenica (...) Un crime que l'Europe ne pensait ne plus jamais pouvoir se reproduire sur son sol" après les atrocités de la Seconde guerre mondiale, a déclaré pour sa part le président croate, Ivo Josipovic. "Mais on a vu que le mal a été à ce moment-là plus fort que la mémoire de l'homme", a-t-il ajouté.

Dans les allées du cimetière de Potocari, où reposent déjà quelque 4.500 victimes, parents et proches se sont perdus parmi les stèles blanches, à la recherche de celles de leurs disparus.

Beaucoup ont espéré plusieurs années durant de pouvoir reconstituer la dépouille de leurs proches dont il ne reste plus parfois que quelques ossements.

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