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Pourquoi l'Union européenne n'arrive pas à former un nouvel exécutif

Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement européens, qui se sont réunis mercredi 16 juillet à Bruxelles, ne se sont pas entendu sur le nom du futur chef de la diplomatie et du président du Conseil.

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les chefs d'Etat et de gouvernement à la sortie du sommet européen à Bruxelles (Belgique), le 16 juillet 2014. ( ANADOLU AGENCY / AFP)

La nuit a été un échec. Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, réunis à Bruxelles (Belgique), mercredi 16 juillet, ne sont pas parvenus à trouver un compromis sur les noms de ceux qui doivent occuper les hauts postes de l'Union européenne. Ils leur restent désormais un peu plus d'un mois pour tenter de trouver un accord. Une session extraordinaire est d'ailleurs prévue à la fin août. Francetv info revient sur les divergences qui persistent entre les dirigeants européens.

Chef de la diplomatie, un poste sensible

C'est l'un des principaux points de frictions, car le poste de chef de la diplomatie européenne est sensible. L'italienne Federica Mogherini, proche de l'actuel président du Conseil européen Matteo Renzi, était en pole position, rappelle Le Monde

Mais, comme prévu, les pays baltes et d'Europe de l'Est, avec en tête la Pologne, ont fait blocage, se méfiant, en pleine crise ukrainienne, "des liens étroits entre l’Italie et la Russie de Vladimir Poutine", explique le quotidien.

"Nous constatons maintenant que certains candidats expriment très ouvertement leurs opinions pro-Kremlin", avait déclaré avant le début du sommet la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, jugeant cette position "inacceptable", relaie Les Echos. Selon le quotidien, ces dissensions sur un poste aussi sensible, révèlent "la frontière entre anciens et nouveaux États membres", dix ans après le grand élargissement vers l'Est.

Les noms de Radoslaw Sikorski, chef de la diplomatie polonaise, et de la Bulgare Kristalina Georgieva, actuelle commissaire au développement, sont également cités pour succéder à Catherine Ashton, signale La Tribune.

Président du Conseil, une place convoitée

Autre interrogation, qui remplacera Herman Van Rompuy à la tête du Conseil européen ? Le mandat de ce chrétien-démocrate belge arrive à terme le 30 novembre 2014. Et les Sociaux-démocrates européens convoitent le poste.

"La Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt, très modérée et acceptable par les Britanniques, reste dans la course", précise Le Huffingtonpost. Mais les conservateurs ont aussi leurs candidats. "Enda Kenny, le Premier ministre irlandais, et Valdis Dombrovskis, ancien chef de gouvernement letton, sont cités", ajoute le site Internet. Hors de question aussi pour les Libéraux de ne pas participer à cette bataille. Ils avancent ainsi les noms du Premier ministre néerlandais Mark Rutte ou l'ancien chef du gouvernement estonien Andrus Ansip.

Mais le nom de celui ou celle qui sera choisi pour être à la tête du Conseil européen dépend aussi de la personne qui sera nommée à la diplomatie. "Il y a eu le constat qu’il ne pouvait y avoir de nomination d’un haut représentant s’il n’y avait pas un paquet global. Et il ne pouvait pas y avoir un paquet global s’il n’y avait pas une certaine clarté dans la composition de la future Commission", a déclaré François Hollande, repris par Les Echos.

Le quotidien estime donc qu'"une fois que le casting de la prochaine Commission sera connu, les leaders européens espèrent qu’il sera plus facile de remplir les deux cases manquantes, le poste de chef de la diplomatie européenne et celui du président du Conseil".

La parité hommes-femmes, un impératif

La question de la parité est également cruciale. "Il y aura de toute façon une femme présidente du Conseil européen ou haute représentante, ça me paraît incontournable", affirme Marianne Dony, présidente de l’Institut d’études européennes à l’Université libre de Bruxelles, citée par RFI.

D'ailleurs, en ce qui concerne le chef de la diplomatie européenne, François Hollande a jugé que cela devait être "une femme, compte tenu de l’image que nous voulons donner de l’Europe".

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