Pologne : l'hommage officiel aux victimes du crash aura lieu samedi

La question pose problème aux autorités polonaises : où le président Kaczynski doit-il être enterré ? Depuis la chute du communisme, jamais la Pologne n'a organisé de funérailles pour un président : les trois anciens chefs d'Etat sont en effet toujours en vie. Le lieu de sépulture n'a donc pas encore été décidé.

La date de la cérémonie officielle d'hommage aux victimes, elle, vient d'être dévoilée : elle se tiendra samedi à Varsovie, à côté du tombeau du soldat inconnu, selon le président du Sénat, Bogdan Borusewicz.
Selon lui, les victimes seront inhumées ultérieurement.

Pour le moment, seul le corps du président a été ramené en Pologne. Les autres victimes sont encore en Russie, où le travail d'identification n'est pas terminé. Certains corps sont encore dans l'avion, a annoncé le procureur général de Pologne.
_ Le corps de l'épouse du président, Maria Kaczynska, sera lui rapatrié demain.

Pendant ce temps, les Polonais continuent de rendre hommage à leurs dirigeants disparus. Une minute de silence a été observée ce matin dans les écoles du pays. Demain, le cercueil du président sera présenté aux Polonais.

Par solidarité avec la Pologne, plusieurs pays ont décidé de décréter des jours de deuil. C'est le cas de plusieurs Etats de l'ancien bloc soviétique, de la Turquie mais aussi de la Russie - un geste exceptionnel, puisque les relations entre les deux pays sont souvent houleuses.

Dans les prochains jours, les autorités polonaises devraient décider de la date de l'élection présidentielle. Le scrutin, qui devait être lieu en octobre prochain, devrait être organisé avant la fin du mois de juin.

L'équipage avait été alerté des conditions météo

Quant à l'enquête sur les conditions de l'accident d'avion, elle se poursuit : toutes les données de vol de l'appareil sont intactes, selon le gouvernement russe, qui confirme que l'équipage
avait bien reçu une alerte sur les conditions météorologiques difficiles, avant de tenter quand même d'atterrir.
L'examen des boîtes noires a débuté hier, mais les autorités russes ont déjà exclu qu'un problème technique soit à
l'origine de la catastrophe.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a promis une "enquête objective et complète" sur l'accident, qui a eu lieu près de l'aéroport militaire de Smolensk, à 420 km à l'ouest de
Moscou. Tous
ses 96 occupants ont péri.