Plus de 40 morts en Turquie après une vague d'attentats
Deux voitures piégées ont explosé ce samedi à vers 14 heures,
dans le sud de la Turquie, à proximité de la frontière syrienne. Au moins 41 personnes
sont mortes et 100 sont blessées, dont 29 dans un état grave. Aux yeux du
gouvernement turc, il s'agit clairement d'une attaque du régime de Damas.
Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé devant la mairie et
la poste de Reyhanli ville de 60.000 située à 8 kilomètres de la frontière avec
la Syrie. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie
depuis le début du conflit en Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
Le vice-Premier ministre et porte-parole du
gouvernement Bülent Arinç a estimé que le régime de Damas et le président
syrien Bachar al-Assad étaient fortement suspectés.
Le gouvernement turc avait déjà accusé la syrie et ses services de renseignement d'avoir commis un
attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11
février dans une autre ville frontalière de la même région.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a souligné la "coïncidence"
entre ces attentats et l' "accélération" des efforts pour mettre fin
à la crise syrienne, avec entre autre une visite prévue du Premier ministre
turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai.
Le double attentat a été condamné par plusieurs capitales. Le
président français François Hollande a exprimé "sa solidarité avec le
peuple et les autorités turcs" dans un communiqué.
La Turquie soutient les
rebelles syriens. Le pays a clairement sommé le président Bachar al-Assad de
quitter le pouvoir. La Turquie accueille 400.000 Syriens dont la moitié vivent dans des camps
de réfugiés.
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