Après Manuel Valls, c'est au tour de François Hollande de marquer son opposition à la proposition de la Commission européenne d'instaurer des quotas d'accueil de migrants par Etats membres de l'Union européenne. "Il n'est pas question qu'il y ait des quotas d'immigrés parce que nous avons des règles" sur "le contrôle des frontières et des politiques de maîtrise de l'immigration", a déclaré le chef de l'Etat, mardi 19 mai, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande, Angela Merkel.Ces quotas sont la mesure phare du plan présenté il y a quelques jours par la Commission européenne. L'objectif est de forcer les Etats à être solidaires entre eux pour accueillir les réfugiés qui arrivent sur les côtes italiennes. Pour fixer ces quotas obligatoires, la Commission propose des critères objectifs concernant chaque pays : population, PIB, taux de chômage et nombre de demandeurs d'asile accueillis depuis 2010.Une mesure examinée le 15 juinEn 2014, plus de 360 000 demandes d'asile ont été traitées. Mais la moitié seulement a été acceptée et six pays ont assumé l'essentiel de l'effort : Allemagne, Suède, France, Italie, Royaume-Uni et Pays-Bas. Selon les projections de la Commission européenne, si ces quotas étaient adoptés, la France devrait traiter 14,17% des demandes d'asile, en cas d'"afflux massif". C'est davantage que les 10,8% de demandes traitées en 2014 (20 000 personnes sur 185 000 demandes).Ce plan est au menu de la prochaine réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, prévue le 15 juin à Luxembourg. Il sera ensuite soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet de Bruxelles du 30 juin.