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Panneaux solaires : l'Union européenne et la Chine s'affrontent

Bruxelles vient d'ouvrir une enquête anti-subventions sur les importations de panneaux solaires chinois. Depuis le début du mois, Pékin enquête de son côté pour savoir si les produits provenant de la filière solaire achetés à l'UE ont bénéficié de subventions indues.
Article rédigé par Thibaut Mougin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (SIPA)

Les
fabricants de produits photovoltaïques européens ne sont pas contents. Et
ils le font savoir. Ils sont regroupés sous la bannière "EU Pro Sun" .
Ce collectif qui veut "promouvoir la technologie photovoltaïque et le
développement durable de l'industrie solaire"
 a saisi la Commission européenne pour qu'elle
ouvre une enquête anti-subventions sur les importations de panneaux solaires
venus de Chine. La Commission a été légalement obligée d'ouvrir une enquête.

En effet, selon la loi, une enquête anti-subventions doit être menée si la
plainte émane d'un secteur industriel de l'UE, qui peut "apporter des preuves
qu'un produit exporté depuis un ou plusieurs pays reçoit des subventions au
détriment de l'industrie européenne"
. D'après la Commission il s'agit la de la plus importante plainte anti-subventions qu'elle ait reçue à ce jour.

Cette nouvelle enquête intervient deux mois après l'ouverture par la Commission d'une enquête antidumping visant les importations chinoises de panneaux solaires, déjà ouverte à la suite d'une plainte d'EU ProSun. 

En 2011,
la Chine a exporté 21 milliards d'euros de panneaux solaires en Europe

Le secteur photovoltaïque
européen reproche à la Chine d'accorder des subventions déloyales aux constructeurs chinois. Ni une, ni deux Pékin
ne s'est pas laissé faire. La Chine a répliqué, en déposant une plainte anti-dumping
auprès de l'OMC. En ligne de mire : les aides allouées par l'Union européenne au secteur des énergies renouvelables.

8 exportations chinoises de produits photovoltaiques sur 10 sont destinées au marché européen.

La Commission européenne a 13 mois au total pour faire le jour sur ces affaires.
Seule marche de manœuvre au bout de neuf mois : elle pourra imposer des
droits compensatoires si les soupçons de subventions nuisibles à l'industrie
européenne étaient avérés. 

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