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Nouvelle vague d'immigration clandestine en Europe du Sud

Les immigrants illégaux sont arrivés par centaines ces derniers jours sur les côtes espagnoles et italiennes. La plupart viennent d'Afrique et leurs traversées se transforment souvent en drames. Ceux qui survivent sont immédiatement placés en centres d'accueil. Et dans certains pays, ces centres arrivent à saturation.
Article rédigé par franceinfo
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Ils s'entassent par centaines sur des raffiots de fortune et prennent la mer dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe. En Afrique, ils sont appelés "les désespérés du Sud". Chaque jour, les journaux européens racontent l'horreur des traversées, les tempêtes, les chavirements, les corps rejetés sur les plages, les bateaux interceptés, les familles entassées dans les centres de rétention. Et chaque jour, de nouveaux candidats à l'immigration arrivent sur les côtés, poussés par la misère et les conditions météorologiques estivales.

Mardi dernier, en Espagne, une centaine d'Africains ont été interceptés sur cinq embarcations en différents points du sud du pays et aux Canaries. Jeudi, l'île sicilienne de Lampedusa a enregistré un record : 800 immigrants en une seule journée. Massés sur de petites embarcations qui croulent sous leurs poids, ils ont été récupérés par les gardes-côtes. Sur l'île, principal point d'entrée en Europe des boat-people partis de Libye, le centre de rétention a atteint son point de saturation et les autorités ont proclamé l'état d'urgence.

Les systèmes sophistiqués de détection et de surveillance en mer des bateaux d'immigrés mis en place par l'Union européenne sont impuissants à éviter ces arrivées, même s'ils ont permis de réduire considérablement le flux de clandestins après un pic enregistré en 2006.

Une sénatrice italienne de la Ligue du Nord, maire adjointe de l'île de
Lampedusa a commencé une grève de la faim pour dénoncer celui est selon elle le véritable responsable de ces débarquements selon elle : le président libyen, le colonel Kadhafi.

Les systèmes sophistiqués de détection et de surveillance en mer des bateaux d'immigrés mis en place par l'Union européenne sont impuissants à éviter ces arrivées, même s'ils ont permis de réduire considérablement le flux de clandestins après un pic enregistré en 2006

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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