Nouveau round de négociations ce mardi en Grèce pour former un gouvernement de technocrates

L'ensemble des partis, à l'exclusion des néonazis de Chryssi
Avghi (Aube Dorée), est attendue mardi après-midi chez le chef de l'État Carolos
Papoulias. Il s'agit de discuter de la proposition de ce dernier de mettre en
place un cabinet de technocrates soutenu par une majorité de parlementaires
pour éviter de nouvelles élections.

Une proposition déjà évoquée lundi lors d'une réunion. Elle
a été acceptée par le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos. Son rival conservateur
du parti de la Nouvelle-Démocratie, Antonis Samaras, s'est lui aussi déclaré prêt
à en discuter. De son côté, Alexis Tsipras, dont la coalition de la Gauche
radicale a affirmé qu'elle ne siègerait pas dans un gouvernement d'austérité, a
refusé de participer à la réunion et a rejeté cette idée.

L'enjeu est de taille pour les autorités grecques. Il s'agit
tout d'abord d'éviter de nouvelles élections législatives au mois de juin. Il s'agit
surtout de résoudre les enjeux gigantesques pesant sur le pays et sur la zone
euro.

En théorie, le chef de l'État peut poursuivre les discussions jusqu'au 17
mai, date de la séance inaugurale du nouveau parlement. Il peut aussi les arrêter
sur un constat d'échec. Dans ce dernier cas, qui apparaît de plus en plus
probable, les Grecs retourneront aux urnes. Ce devrait être les 10 et 17 juin,
en même temps que les Français.