Noma redevient le "meilleur restaurant du monde"
Retour sur la plus haute marche du podium pour René Redzepi. Le chef du Noma, âgé de 36 ans, a été à nouveau consacré par la revue britannique Restaurant. Le Noma, à Copenhague, redevient le meilleur restaurant du monde - il l'avait été en 2010, 2011 et 2012. Celui qui lui avait ravi le titre l'an dernier, l'Espagnol El Celler de Can Roca, est deuxième.
"Je vais vous lire ce que j'avais écrit en 2010 et que je n'avais pas eu le courage de vous dire à cette époque" , a déclaré René Redzepi, venu sur l'estrade recevoir sa récompense lundi soir, à Londres. "Merci de croire en nous, vous nous avez fait confiance. Je suis tellement heureux après tous les efforts que nous avons faits. Ce n'est pas la ligne d'arrivée, nous avons encore beaucoup de découvertes à faire."
Le Noma, contraction de "Ny Nordiska Mad", "Nouvelle nourriture nordique", propose des plats locaux, comme le skyr caillé, le boeuf musqué du Groenland ou des pétoncles servies avec des céréales.
Cinq Français, seulement
Dans le top 50 ne figurent que cinq tables françaises. Et la première ne pointe qu'à la 11e place : le Miramar, à Menton, deux macarons au Michelin. L'Arpège d'Alain Passard tombe à la 25e place ; le Chateaubriand d'Inaki Aizpitarte, se hisse, lui, à la 27e ; l'Atelier Saint-Germain de Joël Robuchon est 31e, et l'Astrance de Pascal Barbot, 38e.
Voilà qui rebat (un peu) les cartes distribuées chaque année par Michelin : aucun trois étaoiles n'est bien placé, et le Chateaubriand n'est que signalé par le guide, qui ne lui accorde aucune étoile...
Depuis sa création en 2002, ce classement n'a consacré que cinq établissements. Outre Noma et El Celler de Can Roca donc, l'Espagnol El Bulli a été couronné cinq fois, en 2002, 2006, 2007, 2008 et 2009 ; l'Américain The French Laundry en 2003 et 2004 et le Britannique Fat Duck en 2005.
Polémique sur le classement
Le classement est réalisé à partir des votes de 900 "experts" internationaux, chefs ou critiques gastronomiques. Ceux-ci doivent désigner sept restaurants, dont au moins trois à l'étranger, où ils ont mangé au cours des 18 derniers mois. Ils les classent ensuite par ordre de préférence, sans qu'il y ait de liste de critères prédéfinie.
Le classement est décrié en France - avec peut-être un peu de mauvaise foi, puisque aucun français n'a jamais été classé dans les dix premiers... La méthodologie, aux mains de l'industrie agro-alimentaire (le sponsor est San Pellegrino), est contestée. Reste que tous reconnaissent l'impact commercial d'un tel classement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.