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Nicolas Sarkozy a rencontré le dalaï lama à Gdansk

Organisée dans le cadre de la cérémonie prévue pour le 25e anniversaire de la remise de son prix Nobel de la paix à Lech Walesa, la rencontre entre le président français et le chef spirituel tibétain en exil a finalement eu lieu. Nicolas Sarkozy en a fait un bilan rassurant, espérant calmer la colère de la Chine.
Article rédigé par franceinfo
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C'est une première dans un cadre officiel. Cet après midi à Gdansk, juste avant de repartir pour Paris, Nicolas Sarkozy a enfin rencontré le dalaï lama. La rencontre a eu lieu vers 16 h 30. Le chef spirituel du bouddhisme tibétain a passé la hada, une écharpe blanche symbole de pureté et de bon augure, autour du cou présidentiel.

A la sortie, Nicolas Sarkozy a confirmé que le dalaï lama ne demandait pas l'indépendance du Tibet. Le chef de l'Etat français a répété que la poursuite du dialogue avec la Chine était nécessaire. Nicolas Sarkozy a toutefois concédé qu'il partageait les “inquiétudes” du dalaï lama sur la situation.

C'est donc un nouvel épisode du feuilleton qui dure depuis l'été, avec la Chine, la France et le dalaï lama dans la liste de distribution. Et sans surprise, la Chine a condamné l'entrevue : “Cette rencontre est effectivement un acte peu judicieux qui, non seulement froisse les sentiments du peuple chinois, mais affaiblit également les relations franco-chinoises”, selon l'agence officielle Chine nouvelle.

Quelques heures avant cette rencontre, le président français a estimé qu'il convenait “de ne pas dramatiser ”, précisant comme il l'avait fait cet été devant le parlement européen qu'il était “libre de son agenda”.

Une colère "pathétique"

Cette rencontre qui jouait les arlésiennes a perturbé les relations entre la France et la Chine, quasiment depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.

Les Polonais retiennent eux surtout de cette journée l'anniversaire de la remise du Prix Nobel à Lech Walesa. Cette journée reste un temps fort de l'Histoire. Chef historique du syndicat Solidarité, Lech Walesa s'était vu attribuer le prix Nobel de la Paix le 5 octobre 1983 dans un contexte très difficile puisque son syndicat était réduit à la clandestinité. Dans la crainte de ne pas pouvoir rentrer en Pologne, il n'était pas allé chercher son prix à Oslo. Il s'était fait remplacer par sa femme.

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