Cet article date de plus de douze ans.

Naufrage du Costa Concordia : la "folie" du gigantisme (expert)

Un sixième corps a été retrouvé ce matin à bord de l’épave du Costa Concordia et une quinzaine de personnes sont toujours portées disparues. Tandis que les opérations de secours se poursuivent pour retrouver d'éventuels survivants, beaucoup de questions restent sans réponse.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Comment un tel accident a-t-il pu arriver ?

Expert maritime et ancien
président de l’association française des capitaines de navires, Jacques Loiseau n’a pas
de réponse à cette question, seulement des suppositions. "Tous les
navires sont astreints à un code de procédure de gestion de la sécurité, un peu
comme sur les avions. Je suppose que dans une grande maison comme Costa, ça a
dû être fait
", explique-t-il sur France Info. "C’est l’erreur humaine sans doute, associée
peut-être à des problèmes d’appareils électroniques
", poursuit-il.

Des passagers abandonnés

Les passagers rescapés,
eux, laissent éclater leur colère. Beaucoup accusent l'équipage
d'incompétence au
moment du drame et dénoncent la lenteur de l'évacuation. "On est
resté de
minuit à 6 heures du matin, en haut,
au froid
", raconte Marie-Claude, dernière passagère à avoir été
évacuée. 
"Le commandant, c’est lui le
premier qui est parti !
" s’insurge-t-elle. Un commandant qui aurait "commis des erreurs de  jugement " et n'aurait  "pas suivi les
procédures
", reconnaît l'armateur du navire dans
un communiqué. Accusé d'homicides multiples, naufrage et abandon du navire, il
a été arrêté et placé en détention à Grosseto
(centre).

La "folie "
du gigantisme

Environ 4.200
personnes étaient à bord du Costa Concordia lorsqu’il a chaviré au large de la
Toscane vendredi soir. Le naufrage de ce paquebot de luxe  de 290 mètres de long relance le débat sur la course au gigantisme des navires. "Une
folie", selon
Jacques Loiseau. "Vous avez maintenant des paquebots avec 5.000 passagers et plus 2.000
hommes d’équipages. Sauver 7.000 personnes dans des endroits reculés, c’est
impossible
", explique l'expert.


Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.