Migrants : Madrid n'exclut pas de sanctionner financièrement l'ONG Open Arms
S'il "a une autorisation pour de l'aide humanitaire", "l'Open Arms n'a pas de permis pour secourir", a rappelé le gouvernement espagnol.
Alors que les passagers de l'Open Arms ont enfin débarqué à Lampedusa, le gouvernement espagnol n'a pas exclu mercredi 21 août de sanctionner financièrement l'ONG Open Arms, qui n'avait pas reçu l'autorisation d'effectuer des opérations de secours au large de la Libye.
L'Open Arms, qui était alors immobilisé depuis trois mois dans le port de Barcelone, avait été autorisé en avril à lever l'ancre, mais uniquement pour transporter du matériel humanitaire vers les îles grecques de Samos et de Lesbos.
Ignorant l'interdiction de se rendre au large de la Libye pour y secourir des migrants, le navire avait mis le cap sur cette zone en dépit des risques de sanctions. "Si je dois payer par de la prison ou par une amende le fait de sauver les vies de quelques personnes, je le ferai", avait assuré le fondateur de l'ONG espagnole, Oscar Camps.
L'ONG risque jusqu'à 901 000 d'amende
"Tout le monde sait ce qu'il peut faire et ce qu'il ne peut pas faire", a déclaré, interrogée sur d'éventuelles sanctions financières, Carmen Calvo, la vice-présidente du gouvernement socialiste, sur la radio Cadena Ser. Selon un document de la Direction générale de la marine marchande espagnole transmis par l'Open Arms, l'ONG risque jusqu'à 901 000 euros d'amende en Espagne.
S'il "a une autorisation pour de l'aide humanitaire", "l'Open Arms n'a pas de permis pour secourir. Le commandant du bateau le sait et le ministre des Transports, dont dépend la marine marchande, lui a répété à plusieurs occasions", a ajouté Carmen Calvo.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.