Monténégro : les pro-serbes tout près de diriger le pays
Au Monténégro, indépendant de la Serbie depuis dix ans, le président pro-occidental ne décroche pas la majorité après les législatives. Une chance qu’aimerait saisir l’opposition pro-serbe.
Les militants de l’opposition savourent des résultats historiques. Pour la première fois depuis trente ans, la coalition de droite pro-serbe n’a que 2,5 points d’écart avec le parti pro-occidental au pouvoir. "Peuple du Monténégro, la liberté est arrivée", clame Zdravko Krivokapic, leader de l’opposition. Si toute l’opposition trouve un accord, elle pourrait s’emparer de la majorité du Parlement et détrôner le parti du président Milo Djucanovic.
Participation surprise
Depuis 1990, date du démantèlement de la Yougoslavie, le Parti démocratique socialiste n’a jamais perdu une élection. Mais cette année, le camp pro-serbe a surfé sur le très sensible débat sur l’identité nationale avec un programme basé sur l’émancipation de la minorité serbe et le soutien très affiché de la puissante Eglise orthodoxe. L’homme fort du Monténegro, qui a présidé la séparation du pays avec la Serbie et acté le rapprochement avec l’UE, doit faire face à une puissante montée des pro-serbes. Régulièrement accusé de corruption, le gouvernement a pris de fouet l’exceptionnelle participation aux élections de plus de 70% des inscrits.
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