: Vidéo Quand Maître Gims parle des migrants et du "Radeau de la Méduse", son "tableau préféré depuis gamin"
Très souvent en Afrique, Maître Gims rencontre ces personnes qui veulent quitter leur continent pour tenter leur chance au-delà de la Méditerranée. "Je me dis que j’aurais certainement fait la même chose", confie-t-il à Laurent Delahousse qui l’interroge sur le tableau de Géricault… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 1er avril.
Le rappeur, chanteur et compositeur Maître Gims a connu la rue, a vécu dans le métro… Son histoire d’errance fait-elle écho à la question actuelle des migrants ? Cette histoire qui se répète, ces embarcations de fortune… aurait-il fait ce choix-là aujourd’hui, de traverser, de quitter l’Afrique ? lui demande Laurent Delahousse sur le plateau du magazine "20H30 le dimanche" (Facebook, Twitter, #19hLD).
"Je suis très souvent en Afrique, répond l’artiste. J’étais encore récemment au Congo. Et quand je suis sur place, je vais voir ces gens qui sont dans ces situations, à deux doigts de prendre cette décision. Il est difficile de leur dire de ne pas quitter l’Afrique, quand on connaît leur situation. Je me mets à leur place et me dis que j’aurais certainement fait la même chose. On ne peut pas leur dire de ne pas bouger et qu’on va arriver. Ce sont des situations terribles avec des enfants en bas âge, abandonnés, violés. Je comprends tout ce qui se passe en ce moment."
"Le désespoir et l’espoir réunis sur un même tableau"
Maître Gims aime par dessus tout le musée du Louvre, où se trouve Le Radeau de la Méduse, qui fait aussi écho à ce que vivent des migrants en Méditerranée : "C’est mon tableau préféré depuis gamin. Je l’ai découvert à l’école et l’ai même dessiné un jour avec mes feutres. C’est un tableau magnifique avec ces expressions sur les visages : à la fois le désespoir et l’espoir réunis sur un même tableau."
"L’espoir, c’est le type tout en haut qui brandit ce tissu, comme s’il disait 'Terre ! Terre en vue !' Il y a le désespoir avec ces gens qui sont déjà morts ou qui agonisent. Et cette personne avec ce tissu rouge sur la tête qui désespère", analyse-t-il. Le Radeau de la Méduse, peint par Géricault entre 1818 et 1819, représente le naufrage de la frégate la Méduse au large de la Mauritanie en 1816.
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