: Vidéo Dans son clip, une artiste montre la détresse d'un migrant à Paris
Léonie Pernet a sorti mardi le clip de son morceau "African Melancholia".
"African Melancholia chante une communauté de destins, à laquelle j'ai voulu rendre hommage avec ce titre", explique-t-elle. La chanteuse Léonie Pernet a sorti un extrait de son tout premier album Crave, mardi 26 juin. Dans le clip, publié en même temps, on fait connaissance avec un personnage principal à l'histoire lourde. Il s'agit en effet de Mohammed Mostafa, 23 ans. "En 2015, il fut contraint de quitter le Darfour, au Soudan, pour danger de mort. Les massacres perpétrés sans relâche auraient eu raison de lui. Il fuit donc pour la Libye, où il vit l'enfer, en pleine guerre civile, pendant presque deux ans", affirme Infiné, le label qui produit l'artiste.
Le jeune homme est ensuite monté à bord d'un bateau de fortune, direction l'Europe. En juillet 2017, il a fait une demande d'asile à l'Etat français. "Alors que notre film s'achève, il est sur le point d'être expulsé. Tous, nous nous battons aujourd'hui pour faire prévaloir son droit à rester en France et plus largement à pouvoir vivre en paix, librement et dignement", raconte l'équipe de production du clip.
Dans la vidéo, Mohammed Mostafa apparaît devant la caméra d'Adrien Landre. "Le tournage s'est fait dans le nord de Paris, là où les migrants trouvent tant bien que mal refuge. L'image devait donc traduire cette colère, cette rage, cette peur, cette mélancolie, mais aussi cette fierté, cette force de vie", décrit-il. Le réalisateur a donc décidé d'éviter tout "ralenti" ou "plan esthétisant".
Très honnêtement, tout ça dépasse le cadre de l'expression artistique, nous avons l'occasion et la responsabilité de porter un message.
Adrien Landre
Il ne s'agit pas du premier titre engagé de la chanteuse Léonie Pernet. "Elle avait signé un Mix pour tous en 2013, lors des débats sur le mariage homosexuel", rapporte Cheek Magazine. Libération ajoute pour sa part que l'artiste avait déjà participé à des projets "particulièrement [sensibles] aux causes palestinienne et LGBTQ".
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