: Vidéo Des policiers brutalisent des migrants en Allemagne : deux vidéos suscitent une polémique
Sur deux vidéos diffusées sur internet, on voit un policer saisir un adolescent par le cou pour le sortir sans ménagement du bus.
Sous les "dégage" et les "rentre à la maison", le jeune migrant se fait violemment attraper par le cou par un policier et traîner dans le centre d'hébergement. L'image a choqué en Allemagne, samedi 20 février, après la diffusion de vidéos montrant des policiers évacuer un bus de demandeurs d'asile qui refusaient de gagner leur foyer. Coincés dans leur bus, ils étaient effrayés par des manifestants anti-réfugiés regroupés autour du véhicule.
Un autre adolescent, en pleurs, sort de lui-même du véhicule, tandis que deux femmes, assises sur les sièges avant, se tiennent dans les bras. La police aurait aussi usé de contrainte avec deux autres réfugiés.
Ces deux vidéos, diffusées ensuite sur internet, ont été tournées jeudi soir à Clausnitz, bourgade située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Dresde (Saxe). Les manifestants, qui avaient auparavant tenté de bloquer le bus, scandent aussi "Wir sind das Volk!" ("Nous sommes le peuple!"), slogan des manifestations contre la dictature communiste dans l'ex-RDA, désormais détourné par le mouvement anti-réfugiés Pegida, né à Dresde.
L'intervention policière sous l'œil du ministère
"Quiconque porte un uniforme de notre pays représente et protège notre Constitution", a déclaré samedi Cem Özdemir, le patron des Verts, demandant la suspension du "responsable de cette intervention".
"J'ai regardé les vidéos. Elles parlent d'elles-mêmes", a reconnu le ministre de l'Intérieur du Land (Etat régional) de Saxe, le conservateur Markus Ulbig, qui a jugé "profondément honteuse" l'attitude des manifestants et annoncé que son ministère allait examiner de près l'intervention des forces de l'ordre. Samedi, le patron de la police locale, Uwe Reissmann, a toutefois défendu cette intervention, jugeant que le recours à la contrainte était nécessaire et arguant que certains demandeurs d'asile avaient eu des gestes menaçants.
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