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Vidéo À Paris, un nouveau camp de réfugiés installé sur la place de la République

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Femmes, hommes et enfants, ils dorment dans la rue. Quatre mois après l'évacuation violente du camp place de la République à Paris, des associations les ont aidés à s'y installer de nouveau ce 25 mars. Car, selon elles, "rien n'a changé".
VIDEO. À Paris, un nouveau camp de réfugiés installé sur la place de la République Femmes, hommes et enfants, ils dorment dans la rue. Quatre mois après l'évacuation violente du camp place de la République à Paris, des associations les ont aidés à s'y installer de nouveau ce 25 mars. Car, selon elles, "rien n'a changé". (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Femmes, hommes et enfants, ils dorment dans la rue. Quatre mois après l'évacuation violente du camp place de la République à Paris, des associations les ont aidés à s'y installer de nouveau ce 25 mars. Car, selon elles, "rien n'a changé".

Il y a 4 mois jour pour jour ici, un camp s'était formé sur la place de la République à Paris avant d'être violemment évacué par les forces de l'ordre. Ce 25 mars, plusieurs associations ont aidé à la réinstallation de ce camp. En effet, selon elles, "rien n'a changé". "C'est encore une action de visibilisation, de revenir faire une action République 2", explique Reza Jafari, président de l'association Enfants d'Afghanistan.

Plus de 300 000 sans-abri

Lors de l'évacuation survenue en novembre 2020, ce sont surtout des hommes qui ont été mis en avant. "C'est aussi des familles, donc vous avez aussi des enfants qui sont là, et s'ils sont là ce soir à République, c'est parce qu'ils sont à la rue depuis des jours, des semaines, voire des mois et ils sont cachés, parce qu'on les repousse régulièrement à l'extérieur", développe Pauline Rapilly-Ferniot, élue EELV. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au logement, lui, explique que les sans-abri n'ont jamais été aussi nombreux alors qu'il y aurait 3 millions de logements vacants.

Rendre les violences visibles

Les personnes évacuées en novembre 2020 ont pu bénéficier d'un logement. "C'est une victoire, mais il faut aussi se rappeler que ça reste les associations qui lancent cette alerte-là, et qu'à la base, ce n'est pas aux associations de le faire, ça reste à l'État de le faire", estime Émile, bénévole à Utopia 56. Aussi, il se félicite que les associations aient réussi à rendre visibles les violences policières envers les réfugiés, lesquelles sont en réalité quotidiennes. "Tu étais présent dans les maraudes de nuit et tu voyais qu'à chaque fois sous les ponts, ils étaient gazés, ils étaient matraqués et ils devaient partir mais où, on ne savait pas. Et du coup, on a décidé de faire l'action à République, de rendre visible ça et ça a marché", se réjouit-il.

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