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Un "havre de paix pour créer et retravailler" : l'Atelier des artistes en exil récompensé par le prix Culture pour la paix de la Fondation Chirac

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo, Christian Chesnot
Radio France

Plus de 200 artistes venus de toute la planète sont soutenus par l'Atelier des artistes en exil qui vient d'être récompensé par la Fondation Chirac. 

Un an après sa création, l'Atelier des artistes en exil a reçu mardi 18 décembre le prix Culture pour la paix de la Fondation Chirac. Ce lieu unique à Paris permet de soutenir des artistes qui ont trouvé refuge en France. Au total, plus de 200 artistes venus des quatre coins de la planète sont aidés par l'Atelier qui dispose de 19 salles, dont 15 ateliers et studios, répartis sur 1 000m2 dans le XVIIIe arrondissement. 

Un havre de paix

Mohamed Hijazi a trouvé un havre de paix pour créer en arrivant à l'Atelier. Ce jeune réalisateur syrien a fui la répression de régime de Bachar Al-Assad, mais aussi une situation économique catastrophique. "J'ai quitté la Syrie pour plusieurs raisons, explique-t-il, d'abord à cause du travail et puis ensuite j'ai été emprisonné". 

La situation là-bas est très difficile et encore plus dure quand vous avez fait de la prison en tant qu'opposant au régime syrien.

Mohamed Hijazi

à franceinfo

Mohamed Hijazi estime que l'ambiance à l'Atelier est "sympa, l'endroit est super, c'est un lieu pour travailler. Ici les artistes s'entraident, c'est cool" affirme-t-il.

Mohamed Hijazi à l'Atelier des artistes en exil à Paris.  (CHRISTIAN CHESNOT/RADIOFRANCE)

De nombreuses nationalités présentes

Certains font de la peinture, de la sculpture ou encore de la musique. Ibrahim Dialloest est comédien, il vient de Guinée et se trouve à l'Atelier pour oublier les tourments de son pays d'origine. "Je suis arrivé en France il y a un an maintenant. Je suis venu et j'étais le bienvenu comme si c'était chez moi et j'ai fait mes preuves", raconte-t-il.  Faire ses preuves, c'est à dire "leur prouver que j'étais artiste depuis le pays." 

L'Atelier propose15 ateliers et studios pour les musiciens.  (CHRISTIAN CHESNOT/RADIOFRANCE)

Ibrahim Dialloest raconte qu'il a quitté son pays pour des raisons politiques. "Ce n'était pas un choix facile mais il y avait une pression interne qui s'organisait petit à petit. Connaissant la réalité du terrain, il fallait un peu s'éclipser", explique-t-il. L'Ateliers des artistes en exil accompagne ses artistes d’un point de vue administratif, mais le plus important est de les reconnecter aux réseaux culturels pour qu'ils retravaillent le plus vite et qu'ils retrouvent l'énergie de créer.

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